Édito⎮Quelle profondeur stratégique africaine de l’Algérie ?
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Le dernier sommet de l’UA, tenu à Addis-Abeba du 15 au 16 février, a montré et démontré, une fois de plus, que l’Algérie doit impérativement investir dans le continent beaucoup plus, pour obtenir des dividendes politiques, diplomatiques et économiques (lire l’article de N. Khelassi sur le Soir d’Algérie du 18 février 2025).
Au-delà des déclarations de principes, des condamnations péremptoires et des félicitations d’autosatisfactions, les actes concrets, y compris « sonnants et trébuchants », sont les seuls qui comptent dans les relations internationales et notamment en Afrique !
L’UA s’est dotée d’un certain nombre d’organismes de soutien (politiques, diplomatiques, économiques, financiers, de défense et de sécurité…) à sa politique en Afrique, mais également vis-à-vis du reste du monde.
Le contrôle de ces derniers, par la présence de cadres algériens de haut niveau, aux postes les plus importants, est essentiel, car ils sont les instruments opérationnels de ces politiques. Trop longtemps négligés, d’autres pays, dont notre voisin de l’Ouest, ont complètement verrouillé ces organismes et ont permis de les influencer, aux profits de leurs intérêts, « la nature ayant horreur du vide ».
Les projets d’infrastructures, et particulièrement routiers (Transsaharienne, route Tindouf-skhirat…) et les gazoducs, ainsi que les ports et aéroports, sont très coûteux et nécessitent de longues années de réalisation et de maturation. Mais leurs retombées sur les économies des régions sont fondamentales, puisqu’elles restructurent des espaces et les populations et permettent l’exploitation de matières premières de base, créatrices de développement durable.
Il est donc impératif que notre pays développe une diplomatie économique et de business, pour exploiter toutes les opportunités qui s’offrent à elle par des partenariats bilatéraux ou multilatéraux.
Les frontières au sud de notre pays (Niger, Mali, Mauritanie) sont notre profondeur stratégique en Afrique et nécessitent une protection contre tous les mouvements hostiles, violents ou politiques. Cette réalité nous oblige à mener un dialogue constant et durable avec les autorités de ces pays.
La coopération de défense et de sécurité doit donc être de différentes natures (armement, renseignement, formation, manœuvre, exercice…), de manière à stabiliser la région et à combattre les terrorismes, les narcotrafics, les traites humaines et les trafics de toutes natures. Ces politiques ne peuvent se mettre en place sans la coopération avec ces États et notamment par la prise en charge de leurs préoccupations les plus élémentaires et immédiates.
Il est nécessaire de revoir notre redéploiement diplomatique en Afrique par une vision globale et une coopération palpable, capable de rendre audible la voix de notre pays dans toutes les instances africaines. Il faut donc en finir avec une diplomatie réactive et développer des actions ciblées et concrètes, susceptibles de nous permettre d’atteindre nos objectifs préalablement fixés.
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