EDITO.

Dr Mourad GOUMIRI.

          La décision de fermeture des universités pour une durée de 10 jours, renouvelables a été transférée aux recteurs de chacune des universités, qui ont une à une encourue à cette fermeture. Ce transfert de pouvoir nous paraît être un manque de courage politique du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, la pandémie qui frappe le monde entier et notre pays également ne peut s’arrêter aux portes d’une université et pas à une autre, d’autant que les étudiants, le corps enseignants et les agents administratifs, circulent en dehors des universités et peuvent être porteur et ou vecteur de la circulation du virus. A l’instar de la décision du ministre de l’éducation nationale qui a pris ses responsabilités en décrétant la fermeture de tous les établissements scolaires du territoire national, celui de l’enseignement supérieur a préféré se défausser sur les responsables des universités, qui eux-mêmes n’ont pas les prérogatives dans ce domaine sensible. Aussi, une à une, les universités ont décidé d’étendre la fermeture de leur établissement, à des dates différentes, chacun attendant que l’autre fasse le premier pas ! Cette situation a mis les étudiants et le corps enseignants dans le désarroi et la confusion totale et les a laissés dans une sensation de dilution de l’autorité de l’État. Les décisions de ce type doivent être prises par les autorités sanitaires et être mises en œuvre par les autorités exécutives que sont les ministres, en toute responsabilité, d’autant que c’est le Premier ministre qui, en dernier ressort, a pris la responsabilité finale.