EDITO.

Dr Mourad GOUMIRI.

 L’axe algéro-égyptien vient de se consolider à l’issue d’un voyage éclair du Président A. TEBBOUNE au Caire pour rencontrer le Président A. SISSI. La tenue du sommet arabe que doit abriter l’Algérie cette année, n’est qu’un élément du puzzle, que cette visite explique. Mais plus largement, le Président algérien devait, de vive voix, rencontrer son homologue égyptien pour tester la consistance des relations entre les deux pays et leurs convergences sur les dossiers brûlants qui minent les relations entre les pays arabes et dans le monde entier. En effet, au niveau du monde arabe, la situation n’a jamais été aussi dangereuse, puisque, tant au Machrek qu’au Maghreb, les tensions sont vives en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen, en Somalie et à l’Est, en Libye, au Maroc, en Tunisie. Dans cette situation empoisonnée par les conflits larvés et ceux actifs, comment assurer l’organisation d’un sommet arabe avec un minimum de consensus ? A l’évidence, un axe algéro-égyptien est de nature à assurer un minimum de consensus, si les deux pays s’accordent sur les différents dossiers bilatéraux, sur ceux arabes et sur ceux multilatéraux. Le communiqué commun, à l’issue de cette rencontre, a mis en exergue les points de convergence et à laisser de côté les dossiers qui demandent un peu plus de maturité voire de concessions de la part des deux pays. Le travail des commissions, mises en place, entre les deux pays, va certainement, dans les prochains mois, porter ses fruits et permettre à cet axe stratégique de pouvoir développer des capacités de convergences, utiles pour le monde arabe et le reste de la communauté internationale.