Dr Mourad GOUMIRI.
L’arme alimentaire.
Les dernières décisions, en matière agricole et hydrique, sont-elles en mesure d’assurer l’indépendance alimentaire de notre pays à moyen et long terme ? Telle est la question que tout stratégiste devrait se poser avec sérieux. En effet, la facture alimentaire (lait, huiles, sucres, céréales, viande blanche et rouge, aliments du bétail…), ne peut nous laisser insensible, tant au niveau quantitatif que qualitatif et les efforts consentis par les pouvoirs publics, pour augmenter la production et la productivité du secteur, semblent buter sur le problème de la propriété foncière et notamment les terres héritées de l’ère coloniale. Toutes les expériences ont été tentées dans ce domaine depuis l’indépendance, la collectivisation, les nationalisations suivies des dénationalisations (10 ans après), le démembrement suivi du remembrement, l’autogestion et enfin aujourd’hui, un statut hybride dit des EAC – EAI (en jouissance usufruitière), ressemble à s’y méprendre, à un « Khemassa » déguisé. Dans le même temps, les courbes de la production et de la productivité ne cessaient de plonger, entraînant notre pays dans une dépendance alimentaire dangereuse et de plus en plus coûteuse, s’agissant d’importation massive des produits alimentaires essentiels pour la consommation des ménages. Comment sortir de cette impasse ? S’agissant du secteur privé et de la mise en valeur des terres (notamment dans les espaces sahariens) les expériences menées se sont avérées fécondes et les efforts consentis doivent continuer pour les consolider. Mais s’agissant des terres étatisées, dès l’indépendance et de loin les plus fertiles, les tabous idéologique et politique continuent de plomber toutes les tentatives de réformes en profondeur, à savoir la révision du droit de propriété, malgré le financement public massif, à travers une banque publique entièrement dédiée à cette activité (BADR) ! Il serait donc temps d’ouvrir ce dossier sensible et de le soumettre au débat public.
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