Dr Mourad GOUMIRI.
Le temps politique n’est pas le temps économique et social, une évidence à méditer. L’urgence de répondre aux revendications des salariés, des chômeurs et retraités, relève du très court terme, compte tenu de l’érosion du pouvoir d’achat des ménages depuis la crise sanitaire du Covid-19 et la récession économique subséquente. Les classes moyennes algériennes, élément essentiel de stabilité politique de tout pays, ne pourront pas comprendre, que l’embellie actée, sur le plan du marché des hydrocarbures, ne se traduit pas par une amélioration substantielle de leur pouvoir d’achat simultanément, après avoir patienté plus de deux ans ! Dès lors, les mesures prises pour améliorer leur situation économique et sociale deviennent un enjeu politique en montant d’un cran, c’est ce qu’il faut déduire de la grève de deux jours, déclenchée par les syndicats confédérés et qui semble avoir eu un écho favorable des travailleurs. L’annonce du Président de la république, d’une augmentation du pouvoir d’achat au début de l’année prochaine n’est donc pas de nature à rassurer les classes moyennes qui appréhendent la rentrée sociale de septembre. Ce décalage de cinq mois peut faire toute la différence entre le temps politique et celui économique et social. Il est donc urgent de revoir le calendrier et de privilégier une augmentation des salaires, des retraites et des allocations diverses, dès le mois de septembre afin de consolider la paix sociale assurée par les classes moyennes. Ceci est d’autant plus nécessaire, que toutes les analyses prospectives sérieuses convergent pour pronostiquer que les prix de l’énergie vont augmenter pour se stabiliser autour de 150 US$ le baril (certaines études parlent de 300 US$ le baril, en cas de prolongation du conflit ukrainien à plus d’une année) et pour au moins les deux prochaines années ! Le choix cornélien, entre une position attentiste (qui d’ailleurs n’existe pas) et celle d’une prise risque, à peu de frais, se pose au Président de la république et à lui seul ! Ne dit-on pas que gérer c’est prendre des risques !
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