Dr Mourad GOUMIRI.
Pour l’histoire, je me devais de revenir sur le dossier de la construction automobile, avec le partenaire Fiat des années 80 ! En effet, une filiale de l’ex-Sonacome (PVP), devait signer un accord, avec le groupe italien Fiat, pour la construction en Algérie (Tiaret), un complexe industrie automobile, avec un taux d’intégration substantiel, que je ne peux évaluer, du fait que chacun a ses propres critères d’appréciation de ce concept. Ceci étant dit le projet industriel avait de véritable chance de lancer une industrie sérieuse de construction automobile, avec un partenaire qui a fait ses preuves dans d’autres pays (Espagne, Roumanie…). Mais à la première visite d’un Président français, en Algérie indépendante (Valérie Giscard d’Estain) en 1973, ce dernier voulait couronner, sa visite, par un projet structurant comme l’industrie mécanique, d’autant que notre pays avait déjà des usines de montage de véhicules automobiles avec les marques françaises Berlier et Citroën, situées dans la zone industrielle de Rouïba.
Après que les contentieux du secteur énergétique (nationalisation des compagnies françaises de pétrole le 24 Février 1971), eurent été apurés, la France devait marquer sa présence en Algérie, par un projet de construction automobile, d’autant que les marques françaises dominaient le marché national. Par excès de langage volontaire ou non, le Président français, dans son discours officiel, a eu la mauvaise idée de dire au Président H. Boumediene, que « l’Algérie aura une industrie automobile française ou n’en aura pas » ! Cette dernière portion de phase qu’il aurait pu économiser, a fait bondir le Président algérien, très attaché à son indépendance décisionnelle. Le reste est connu, le Président H. Boumediene, a immédiatement téléphoné à Giovanni Agnelli, copropriétaire et dirigeant du groupe Fiat et lui propose le projet de construction mécanique, avec en parallèle la construction d’un gazoduc (via la Tunisie), pour l’approvisionnement de l’Italie en gaz naturel, à un prix très concurrentiel et qui entrait dans le cadre d’un rapport de force, politico-énergétique, dans la région euro-méditerranéenne.
Le projet devait donc démarrer sous de bons offices politique, économique et financier sauf que, consulté par Fiat-Holding (Turin), pour évaluer la faisabilité du projet, j’ai relevé des erreurs structurelles et conceptuelles qui risquaient de faire avorter le projet. En premier lieu, le site choisi (Tiaret) était très pénalisant voire handicapant et l’état des routes vers le premier port (Mostaganem), impraticable. Deuxièmement, l’environnement agropastoral du site, était réfractaire en matière de main d’œuvre nécessaire (ingénieurs, techniciens, ouvriers spécialisés…). Enfin, le tissu industriel, propice à la sous-traitance, inexistant, ce qui pénalisait énormément le projet. Malgré mes réserves objectives, le site originel a été « politiquement » imposé et les travaux de terrassement et de génie civil, ont démarré et engloutis plusieurs milliards de DA. Le projet a été arrêté et le contrat dénoncé et les bâtiments et autres ouvrages d’art, laissés aux intempéries et aux divers animaux qui y ont niché, durant au moins 20 ans ! Il aura fallu que le ministère de la défense récupère le site et lève toutes les contraintes, citées plus haut, pour que le projet soit relancé avec une joint-venture avec l’entreprise allemande Mercédès. Et pourtant, dès le départ du projet, les algériens et les italiens sont tombés d’accord pour donner le nom de Fatia, aux voitures qui devaient sortir de cette usine, faisant fi de l’adage algérien qui dit « Qi zid semih bouzid » !
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