Dr Mourad GOUMIRI.
Chacun considère les chocs pétroliers en fonction du fait qu’il soit consommateur ou producteur exportateur. Deux situations selon qu’elles soient en hausse ou en baisse, donne droit à un même résultat défini comme choc ! En fait, le choc est plus évalué par son aspect quantitatif mais également sa soudaineté, que par le jeu de la loi de l’offre et de la demande. Tout le monde convient que le marché de l’énergie n’est pas uniquement déterminé par les fondamentaux (production, consommation, stocks, technologies, transport, raffinage, exploration…) mais il est également dépendant de la géopolitique, que l’on peut définir grossièrement par les tensions et conflits internationaux. De fait, certaines situations font que les fondamentaux priment sur la géopolitique mais dans d’autres, c’est cette dernière qui impose sa logique, encore que . Les chocs (en cas de baisse ou de hausse) sont donc perçus comme des situations « anormales » qui nécessitent des réajustements drastiques qui modifient les habitudes de consommation, de production et d’exportation, avec des conséquences directes sur toute la gamme de produits utilisatrice de l’énergie (pétrochimie, électricité, industries divers…).
Dès lors, des cartels vont naître (OPEP et AIE) pour défendre les intérêts des pays (rentes énergétiques) et des entreprises (bénéfices sur l’activité), qui se confondent certaine fois mais pas toujours. A cet endroit, des négociations et des pressions sont mises en œuvre pour trouver des compromis qui rendent compte du rapport de force du moment. En prenant pour exemple le conflit ukrainien, ce dernier a fait remonter à la surface, la dépendance de certain pays vis-à-vis de l’énergie du camp occidental et son prolongement dans la géopolitique du conflit. En effet, la construction du gazoduc Nord Stream I (fini) et celui de Nord Stream II (en voie d’achèvement) pouvaient ne pas susciter des appréhensions si la situation géopolitique n’avait pas changé du tout au tout, rendant inopérant tous les énormes investissements consacrés à leur réalisation ! Dans ce chapitre, on peut également inscrire le gazoduc reliant l’Algérie et l’Espagne, via le Maroc, qui a coûté cher et qui va rester fermé durant plusieurs années ! Le concept de la sécurité des approvisionnements devient, dès lors, crucial et surpasse le niveau des prix relatifs qui deviennent secondaires.
Dans ce jeu de dupes, chacun va considérer que ses intérêts personnels sont plus importants que même ceux de ses alliés et des retournements de positions vont faire légion, tant « il n’y a pas d’amitié entre pays mais seulement des intérêts ».
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