Dr Mourad GOUMIRI.
Le marché de change parallèle est un indicateur réel des transactions en devises dans notre pays. En effet, il rend objectivement compte de l’offre et de la demande en devises des opérateurs pour les besoins leurs besoins spécifiques qui se résument à des opérations en direction du tourisme, des achats de produits rares (médicaments, agroalimentaires, pièces détachées, études à l’étranger…) mais également en vue de transférer illicitement des devises pour couvrir des transactions immobilières (résidences, commerces…) et financer des frais de résidence à l’étranger. Le square Port-Saïd est considéré comme le pouls de ce marché qui enregistre le niveau de transaction et qui fixe les prix pour chacune des devises et pour chaque niveau de transaction. Cette semaine, l’Euro s’échangeait à quelques 218 DA pour les petites sommes, en baisse par rapport à son coût précédant. Par contre, le Dollar américain s’est envolé et s’échangeait à quelques 195 DA atteignant un niveau record du fait de la forte demande due à la nouvelle réglementation, obligeant les agences de voyage à payer les vols retour exclusivement en devises et aux besoins d’approvisionnement en divers produits originaires de la Chine, de Dubaï et de la Turquie. En outre, l’annonce de l’ouverture du ciel algérien aux vols vers l’étranger a boosté le marché. Nul doute que les prochaines semaines vont continuer à enflammer ce marché très spéculatif et sensible aux diverses transactions qui le traversent.
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