Édito : Est-ce que c’est le moment de restaurer le projet de la carte sanitaire ?

Il y a plus de trente ans, un ministre de la Santé (non médecin) avait développé la politique de la carte sanitaire pour la couverture des besoins de santé du pays, afin d’éliminer les disparités régionales. Cette politique avait commencé à donner des résultats palpables en matière de santé (vaccination, prévention, intervention, plateau technique…) depuis la salle de soin, au dispensaire, à la clinique et enfin au CHU.
Le nouveau ministre de la Santé (Professeur de cardiologue), Mohamed Seddik Aït Messaoudène, vient de déclarer que sa priorité est de réformer les urgences médicales qu’il considère comme « la vitrine du système de santé » et qui sera sa priorité absolue dans les réformes qu’il souhaite introduire, avec un volet important de formation, de perfectionnement et de recyclage.
Pour des raisons inexpliquées, notre pays considère que la gestion d’un établissement de santé doit être confiée à un… médecin ! Alors que ce genre de structure nécessite à sa tête un gestionnaire professionnel et spécialisé, rompu à la gestion et à l’organisation d’une pareille structure qui révèle du management tant le nombre de sections sont importantes (restauration, hébergement, hygiène, soins, maintenance du matériel, consommables, personnel, sécurité, transport, stocks, utilités, appareillages, laboratoires et analyses…). Dans certains pays, le management des établissements hospitaliers est une spécialité des sciences de gestion qui dure au bas mot cinq à six ans de formation après le Bac.
Quel que soit le nombre de médecins formés en Algérie, la fuite des personnels médicaux à l’étranger (les meilleurs en général) ne permet plus de répondre à la demande nationale dans notre pays et fait le bonheur des pays étrangers qui souffrent de « déserts médicaux » et notamment la France.
« Nous vous formons vos médecins et vos ingénieurs et vous nous formez nos footballeurs et autres sportifs » telle est la situation actuelle ! Comment stopper cette hémorragie qui porte un immense préjudice à notre pays ? C’est la question vitale que les autorités sanitaires de notre pays doivent absolument régler.
Le principe de la médecine privée, qui a alimenté tant de débats, est clos depuis longtemps puisque notre pays a opté pour un système mixte avec des établissements publics en grande majorité et des cabinets et des cliniques privées.
Mais ce débat persiste en sourdine et dans les coulisses, du fait d’une pratique insidieuse qui s’est invitée dans la pratique et qui consiste à opérer des patients des CHU, par des professeurs du secteur public, dans des cliniques privées à des montants mirobolants et sans contrôle. Le choix donné aux patients de s’adresser au secteur privé ou à celui public étant acquis, cette pratique devrait être éradiquée par l’application de la loi.
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