Édito⎮Corrupteur, corrompu et intermédiaire

Nous avions indiqué, à plusieurs reprises, que depuis l’indépendance, la France n’avait jamais ouvert une information judiciaire à l’encontre de nos ressortissants émigrés, résidents ou binationaux pour fait de corruption, de blanchiment ou d’enrichissement illicite, alors que plusieurs procès ont été intentés contre plusieurs personnalités africaines de premier rang et qui se sont soldés par des condamnations et des saisies des biens mal acquis !
Comment expliquer cette attitude récurrente ? À la lumière du procès qui s’est tenu cette semaine, à la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, pour l’extradition vers l’Algérie de l’ancien ministre de l’Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb et du verdict de la justice français qui a opposé un refus définitif aux six demandes d’extradition, depuis 2023, il nous est permis de nous poser un certain nombre de questions. Installé dans les Alpes maritimes depuis 2014, il a été condamné, en Algérie, à plusieurs peines de vingt ans de prison.
Tout le monde sait que, durant le règne de la famille A. Bouteflika, ce « délinquant au col blanc » a tissé des relations mafieuses avec Saïd Bouteflika ce qui lui a permis d’obtenir le poste de ministre de l’Industrie et des mines, alors qu’il est titulaire d’un diplôme de paramédical.
Cette nomination, qui a surpris plus d’un, en Algérie et ailleurs, va lui permettre d’accumuler des sommes considérables dans tous les marchés qu’il a signé avec des entreprises étrangères et notamment françaises, qu’il a privilégié et que le fruit de cette rapine a été transféré en France par toutes les voies illégales qu’il a utilisé.
De nationalité française du fait de son père, ancien Caïd, assassiné durant la guerre de libération, il a investi des sommes colossales en France et ailleurs, en toute illégalité dans ce pays, sans que la justice française procède à des enquêtes sur l’origine de cette « richesse spontanée » !
Il est inimaginable que cet ancien ministre ait pu amasser autant de ressources sans la complicité des entreprises françaises récipiendaires de ces marchés.
De même, qu’il est impossible que cet argent puisse être investi en France, en toute légalité, sans de solides relations avec les autorités politiques, administratives et financières de ce pays. Le lien entre corrompu et corrupteur est donc établi, ce qui aurait dû amener la justice française à enquêter pour de retrouver les corrupteurs français, conformément aux lois en vigueur dans ce pays.
Ce cas n’est pas unique, un nombre important de hauts fonctionnaires et autres hommes d’affaires ont investi en France avec de l’argent sale accumulé durant leur passage dans les rouages de l’État et des entreprises publiques. Le préjudice financier est énorme et le sentiment d’impunité encourage d’autres dignitaires à faire la même chose.
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