En cette période estivale de grande canicule plus de 45°,les résidents de la cité des 85 logements LSP ne savent plus à quel saint se vouer depuis deux longues mois,cette importante cité croule sur les ordures.Des montagnes de sacs-poubelles et cartons s’entassent depuis des jours. «C’est vrai que nous sommes habitués à ce genre de décor, mais depuis quelques semaines, la situation se dégrade de plus en plus ?Trottoirs, entrées de bâtiment et autres espaces sont chargés d’ordures», nous raconte une residente. Partout par ailleurs, à quelques exceptions près, le décor est presque le même. Des bacs à ordures pleins à craquer pendant la journée, des rues encombrées de déchets managers. L’absence du ramassage des ordures qui dure depuis deux longues mois. Les quelques initiatives des associations locales ou de quartiers restent occasionnelles, insuffisantes devant un flux important. A qui incombe la responsabilité ? Officiellement, nous n’avons eu aucune réponse claire de la part des élus locaux de cette municipalité qui campent sur leurs
positions.Il est aussi important de relever le manque de moyen et matériel, comme les camions à benne où équipement spécial pour les distribuer pour les quartiers habituels, mais surtout pour répondre à la demande des nouveaux quartiers et résidences que nos villes enregistrent de jour en jour. Le matériel existant, apprend-on, d’une autre source, «est souvent en panne». Le parc auto de ramassage n’étant pas renouvelé, par manque des finances, plusieurs camions tombent en panne et restent au garage. Il montre dans les détails l’état du camion complètement délabré, qui devrait être, dit-il «retiré de la circulation». Et en plus, ce matériel, déjà existant, ne répond forcément pas à la topographie de tout le territoire. Et c’est là où la problématique d’une «gestion managériale» ou «technico-administrative» est posée. Certains évoquent des failles plus profondes comme l’absence des études statistiques précises pour mieux gérer les déchets. Absence de recensement de population depuis une décennie et surtout ne pas pouvoir étudier dans les détails et les composantes de nos déchets qui nécessitent un traitement outre que celui «copié d’ailleurs».dans l’attente d’un passage des camions du service de collecte qui ne viendront pas. Des images désolantes qui ont circulé sur les réseaux sociaux reflètent l’incompétence des services de la commune d’El Kerma ayant montré leurs limites dans la gestion de ce volet.Que ce soit dans les rues du marché du centre de ville ,ou même dans les autres quartiers parmi les plus connus, le constat est le même.«Cela fait des mois que les responsables de la mairie nous font écouter la même chanson en évoquant les problèmes de financement pour le renouvellement des contrats des micro-entreprises de collecte des ordures qui, faute de paiement, refusent de s’acquitter de cette tâche, alors qu’il s’agit d’un problème de gestion et de prévision que ces responsables ne peuvent pas maîtriser», nous révèle un ancien élu à l’APC d’El Kerma . «Nous en avons marre de cette situation intolérable qui revient de manière cyclique, transformant la ville en une décharge à ciel ouvert avec toutes les nuisances qui peuvent nous être causées», déplorent des habitants de la ville.Ces derniers dénoncent surtout l’attitude des responsables des services de la municipalité qui n’ont même pas réagi pour faire face à cette situation ne ce serait-ce que par un déblaiement provisoire. Ils ne manqueront pas de rappeler qu’à chaque fois ils ont dû faire appel à l’intervention du wali pour mettre un terme à ce qu’ils qualifient de pourrissement et de laisser-aller dans la gestion des affaires de la ville. «Mais jusqu’à quand cela pourrait-il durer ?», s’interrogent-ils.Au chef lieu de la wilaya d’Oran ,la collecte des déchets est un problème récurrent , tant les grèves cycliques des concessionnaires privés, ou celle des éboueurs qui touchent des salaires modiques, déteignent presque systématiquement sur le paysage urbain, le rendant hideux et rebutant. Le mois de janvier dernier, l’agence nationale des déchets de la wilaya d’Oran a annoncé, lors d’une réunion au siège de la wilaya, qu’Oran, en tant que commune, recense pas moins de 87 points noirs. Devant cet état de dégradation tous azimuts,les résidents de la commune d’El Kerma interpellent le wali d’Oran pour leur venir en aide, afin de mettre un terme à cette mauvaise gestion du ramassage d’ordures qui perturbe toute une population à la recherche d’un environnement propre saint et calme.