. »El Mokhridj » (le réalisateur), spectacle comique, qui pointe du doigt la condition de l’artiste et la situation qu’il endure, faute de projets et de programmation, a été présenté, jeudi soir à Alger devant un public, relativement nombreux.
Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, le spectacle, monté en 2021, a été servi par le duo, Zouaoui Mebarki et Mustapha Himoune, auteur du texte et concepteur de la mise en scène, qu’il a basée sur la perpétuelle interaction avec le public, une manière, selon lui, de lui « rendre hommage » et lui transmettre toute sa « gratitude », pour l’ »avoir accompagné durant toute sa carrière artistique ».
« Après près de deux années loin du public suite à la pandémie du coronavirus, j’ai voulu offrir à ce merveilleux public, le statut d’un véritable élément dramaturgique qui puisse alimenter la trame par des répliques et des attitudes qui nous permettent de jouer et de progresser dans le spectacle » a expliqué l’artiste.
D’une durée de 60 mn, « El mokhridj » raconte les déboires d’un réalisateur de plateau de télévision, brillamment rendu par Zouaoui Mebarki, qui devait recevoir un chanteur programmé pour l’enregistrement de son clip, dans un studio situé dans un quartier populaire et dont l’activité est décriée par ses habitants.
Attendant l’arrivée du chanteur, le réalisateur s’affairait à mettre au point, pour les besoins de l’enregistrement du clip, les derniers réglages techniques avec la régie-son, en faisant diffuser, à plein volume, « Ya lahwi », une succès du rai, interprété, avec une voix présente et travaillée, par le talentueux chanteur, Lahbib Himoune, (fils du comédien Mustapha Himoune).
Jouant le rôle d’un habitant du voisinage, Mustapha, qui était venu, plusieurs fois au début, sommer le réalisateur, qui battait déjà la mesure avec le public, d’arrêter ce « tintamarre », fini par l’adopter, allant jusqu’à esquisser quelques pas de danse sur cette belle cadence.
Le chanteur n’étant toujours pas venu, le réalisateur n’avait d’autres choix alors, que d’engager Mustapha, le présentant comme l’artiste qu’il attendait, en lui demandant de « mentir et dire n’importe quoi au public ».
Le décor bien planté et le contexte bien établi, les deux comédiens, en parfaite complicité avec le public, ont commencé à passer en revue différentes situations, aussi comiques les unes que les autres, mettant à nu les travers de la société et pointant du doigt la condition de l’artiste.
Le public a savouré tous les moments du spectacle dans la délectation, applaudissant longtemps les deux comédiens qui ont déclaré, sans pour autant préciser de dates, que « El mokhridj » sera reconduit à l’opéra d’Alger pour « deux autres représentations » et « programmé au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi ».
APS MH.
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