L’annonce d’avancer l’élection présidentielle à septembre 2024 semble en avoir désarçonné plus d’un. Le Président de la République, dans son souci de transparence, a déstabilisé ses adversaires, mais également un peu ses alliés par cette annonce qui semble brutale, dans la forme, mais tellement cohérente dans le fond.
Le Président Tebboune a toujours été un « maitre des horloges », souvent déroutant, mais jamais submergé. Le premier enseignement de cette annonce d’une élection anticipée est le retour à la normalité, avec la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 07 septembre 2024. Les événements de 2019, la présidentielle reportée de juillet 2019, celle « à la Hussarde » de décembre 2019, avaient modifié le calendrier électoral algérien. Bouleversé les traditions à cause d’événements politiques exceptionnels de par leur gravité.
L’annonce du Président Tebboune est donc le signal, officiel, d’une sortie de crise. L’Etat algérien n’est plus en crise ou en situation d’urgence. Ses institutions ont retrouvé leur équilibre. L’agenda électoral est donc recalibré en fonction de cette norme. De ce retour à la quiétude constitutionnelle et institutionnelle, quitte à écourter de son propre mandat, la réflexion présidentielle semble avoir été guidée par ce souci de re-stabilisation de l’édifice de l’Etat.
Le deuxième enseignement est l’éternel retour au peuple. Seul décideur et seul comptable de l’action du Président de la République. Cette annonce est le signe que le Président Tebboune fait confiance à son peuple, aux citoyens et aux électeurs et à leur jugement et à leur lucidité. Certes, certaines voix habituelles ont commencé à échafauder les scénarios les plus absurdes, faute de décoder la boite noire présidentielle. Sauf que si les ennemis sont désarçonnés, c’est précisément à cause de cette relation charnelle entre un Président et son peuple. Le Président Tebboune n’a jamais eu besoin d’un intermédiaire, d’un filtre, d’une tutelle. Il avait établi, dès le début de son mandat, le langage de la vérité et de la franchise pure avec son peuple, sans détour, sans ambigüité car le Président Tebboune a toujours eu l’audace de sortir des sentiers battus et de parler crument à son peuple car il l’estime mature et allergique au mensonge politique.
Le troisième enseignement est, sans nul doute, le calcul géopolitique. Le dernier sommet du gaz, la gestion des conflits et les mutations géostratégiques et sécuritaires dans la région ont certainement muri cette réflexion et influée cette annonce. Les menaces extérieures sont réelles et palpables, qu’écourter le premier mandat est une nécessité tactique, une anticipation de turbulences programmées. L’Algérie se doit de montrer son unité intérieure, sa cohérence domestique, avec un Président, une Armée et des institutions en ordre de bataille pour prévenir les crises extérieures qui visent notre souveraineté et notre sécurité.
Enfin, le dernier enseignement est, sans conteste, le calme personnel du Président qui, tant qu’il n’a pas réalisé ses objectifs entièrement, ses promesses solennelles, ses engagements inébranlables, il demeurera complètement focalisé sur le parachèvement de son pacte avec les Algériens. « Une Algérie Nouvelle » qui a été décriée, dès sa naissance, par les experts en défaitisme, les professionnels du « déclinisme », les nostalgiques de la corruption d’Etat et les traitres intérieurs qui ne veulent pas de l’émergence de cette Algérie renouvelée. Le chemin a été semé d’embuches, la tache considérable, parfois pour des raisons sanitaires (Covid), qui avait prouvé l’entraide état-citoyen mais souvent pour des raisons endogènes au système politique qui avait déraillé de sa trajectoire.
Le Président Tebboune a fait des espoirs, des aspirations et des propositions de son peuple, son seul sacerdoce. Il est devenu la garantie du lien générationnel entre l’Algérie de la Révolution et l’Algérie du Renouveau.
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