Elon Musk crée son propre parti : Pour quel objectif ?

L’annonce vient d’être publiée, le milliardaire américain, d’origine Sud Africaine, vient de créer son propre parti, qu’il a appelé le parti de l’Amérique (America parti), pour sortir du « parti unique composé des républicains et des démocrates » selon lui.
Un sondage sur son propre réseau (X) révèle que 76% des participants souhaitent sortir de ce système dual, qui existe depuis la création des États-Unis et qui ne tient pas compte de l’Amérique profonde, voire qui l’exclut.
Ce pari sera très difficile à tenir tant le modèle politique américain est ancré dans la conscience politique de la société américaine, construite sur le fédéralisme et les contre pouvoirs puissants (Sénat, Cour suprême, pouvoirs locaux, justice…). Mais Elon Musk, homme de défis, compte sur sa fortune personnelle pour atteindre son objectif.
Cette initiative vient après la victoire électorale D. J. Trump aux présidentielles, largement financée par E. Musk, ce qui lui permet de déclarer qu’il est à l’origine de sa victoire, ce qui est une évidence. Mais les analystes avertis ont tous prédit que ce « couple » construit sur des égos surdimensionnés n’allait pas tenir au-delà de leur lune de miel.
En effet, promu au gouvernement avec rang de ministre (DOGE), E. Musk va être chargé de réduire drastiquement les dépenses fédérales de manière violente. Il va s’attaquer à toutes les agences fédérales (USAID, agences d’environnement, d’aide sociale, de climat, d’art et de culture…) , en licenciant ou en mettant à la retraite d’office des milliers de fonctionnaires, sans ménagement, provoquant un séisme politico-médiatique. Cette action va le mettre en première ligne médiatique et faire de l’ombre au président américain, ce qui va provoquer son courroux.
L’argent et la politique.
En contrepartie de son engagement politique sans limite, auprès du président, E. Musk va bénéficier de contrats mirobolants pour ses entreprises (dont 20 milliards d’US$ pour SPACEX) et de crédits d’impôt qui s’élèvent à plusieurs milliards d’US$ et notamment pour son entreprise Tesla qui va développer sa voiture électrique.
Ce mélange d’intérêts, à peine voilé, va soulever beaucoup d’interrogations dans l’opposition, mais également dans l’opinion publique américaine. La nomination des personnalités à des postes clés va également susciter des fictions entre les deux hommes et notamment pour le poste de patron de la NASA.
Enfin, l’entourage immédiat du président, dont le vice-président J. Vance et y compris sa famille, vont voir, d’un très mauvais œil, l’influence grandissante de son mentor. Dès lors, le président met fin aux fonctions d’E. Musk et l’écarte littéralement du pouvoir.
Les deux points de fracture, entre les deux hommes, se situent dans la méga-loi budgétaire de quelque 3.000 milliards d’US$ que D. J. Trump vient d’obtenir du Congrès et dans sa loi sur l’émigration. En effet, chargé de « dégraisser » les dépenses publiques, on voit mal E. Musk accepter une loi budgétaire qui va alourdir la dette publique américaine. Il menace même les sénateurs républicains qui l’ont votée de les « détruire » lors des élections du midterm.
Sur le dossier des tarifs douaniers, il marque sa différence et considère que cette politique nuit aux intérêts économiques de son pays. Enfin, s’agissant de l’émigration, il considère que les états-unis doivent mettre en œuvre une politique d’émigration « choisie » pour attirer les compétences et les talents, étant lui-même issu de l’émigration.
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