Dr Mourad GOUMIRI.
Il est assez curieux d’entendre certains algériens affirmer que la période de feu A. Bouteflika était meilleure ! Comment analyser cette analyse populaire voire populiste ? Sous son règne, quelque 1.000 milliards de US$ de recettes d’exportation, ont été mis à la disposition d’oligarques de tout acabit et certains sont passés de la misère à la richesse rutilante en l’espace de quelques années, sans autres explications à part leur proximité des cercles concentriques du pouvoir qui leur a ouvert les portes de la rapine et de la corruption à large échelle. Par effet de « ruissellement social », il est vrai que ces oligarques ont redistribué quelques « miettes » à la population qui en a fait des exemples à suivre, puisqu’ils sont « sortis du ruisseau » en des temps mondialement inégalés.
C’est peut-être une partie de l’explication de l’explication qui fait regretter la période dite de la « behbouha », une période durant laquelle notre pays s’est transformé en un intestin gros qui avalait tous les biens et services importés de tous les pays du monde (agroalimentaire, véhicule, textile et cuir, vacances…). En termes d’investissements productifs et de substitution à l’importation, il faut aller chercher à la loupe les quelques projets dignes d’être évoqués et encore à quel prix ! Faut-il à cet endroit évoquer l’autoroute Est-Ouest qui, de réévaluation en réévaluation, a coûté au moins dix fois son prix initial ! Les équipements, les infrastructures, les machines, provenant de toutes destinations, ont fait l’objet d’importation massive à des coûts faramineux et des marges prohibitives, créant un nouveau métier… « l’intermédiation d’affaires » qui a généré la généralisation de la corruption des administrations de contrôle (Douanes, fiscalité, domaines, licences…) et des poursuites.
Mais, dès le début de la chute des cours des hydrocarbures mondiaux, le voile de la « bahbouha » tombe et la réalité revient au galop, détruisant toutes les chimères et autres croyances populaires voire populistes, qui consistent à faire croire que l’économie de rente est éternelle ! Les coupes drastiques, dans tous les budgets notamment sociaux, apparaissent et les pouvoirs publics sont contraints de recourir à l’imprimerie de la Banque d’Algérie pour joindre les deux bouts, inventant au passage des concepts nébuleux, comme « les crédits non conventionnels, pour faire « passer la pilule ». Le retour de pendule est dévastateur et des milliers de cadres supérieurs, civils et militaires, des hommes d’affaires, des intermédiaires et charlatans de tout genre, sont incarcérés ou en fuite, ce qui encore une fois est unique au monde (Premier-Ministre, ministres, walis, P-DG et DG, magistrats, officiers supérieurs, maires, administrateurs, commerçants, notaires…). Tout ce « beau monde » gravitait, comme un aimant, autour de la fratrie présidentielle qui organisait la distribution de la rapine, de manière de plus en plus flagrante, proportionnellement à l’incapacité physique et mentale du Président elliptique.
Les dégâts sur la société ne sont pas encore évalués et la récupération des biens mal-acquis ne pourra certainement pas compenser les fortunes dilapidées ni les mauvaises habitudes prises dans la population, la preuve parfaite, c’est cette ritournelle populaire que chantent les rues des villes et des villages et qui consiste à dire que « la vie était meilleure sous le règne de feu A. Bouteflika » ! Il faut espérer que les pouvoirs publics répondent à cette fausse réalité en communiquant pour expliquer les dérives de la gestion antérieure.
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