Encore un sommet arabe au Caire, pour quoi faire ?

Le président égyptien vient de convoquer d’urgence un sommet arabe dans la capitale égyptienne, à la demande de l’État palestinien. En effet, après la déclaration de Donald Trump de faire de la bande de Gaza « une Rivierra niçoise » et de renvoyer les Palestiniens, dans les pays voisins, pour partie en Égypte et l’autre en Jordanie. Il était temps que les pays arabes se consultent et prennent une position commune sur cette véritable épuration ethnique qui se profile.
Bien que les trois pays directement concernés (la Palestine, l’Égypte et la Jordanie) aient rejeté cette idée loufoque, il n’en reste pas moins qu’il ne faut pas prendre à la légère les propos prononcés par le président américain, devant le premier ministre israélien, reçu en grande pompe à la Maison-Blanche, pour la première fois après l’intronisation de D. Trump.
Donald Trump a également déclaré qu’il avait les moyens de faire plier les États arabes à sa politique. En d’autres termes, qu’il allait mettre en œuvre les pressions nécessaires sur chacun d’eux (financières, de défense, économiques…) pour les convaincre. Il est inutile de rappeler l’importance de la « protection » américaine des monarchies du Golfe dans tous les domaines, et notamment vis-à-vis de l’Iran.
Mais aussi l’aide substantielle des USA aux autres pays de la région. Aucun de ces pays n’oserait entrer en conflit ouvert contre les USA et ses désidératas, même pour la noble cause palestinienne. Mais tous les pays arabes craignent leurs opinions publiques respectives, qui n’accepteront pas le diktat américain et qui considèrent la cause palestinienne comme la leur. Cette distanciation entre les peuples et leur gouvernant est donc au cœur du conflit.
Les accords d’Abraham construits, par le couple américano-israélien devaient faire tomber dans son escarcelle l’Arabie saoudite en premier lieu, les autres pays n’étant que des figurants, et beaucoup d’ailleurs ont « normalisé » leurs relations avec Israël malgré l’opposition de leur peuple, à l’instar du Maroc.
Mais, in extremis, le roi Mohamed Ben Salman (MBS) s’est désisté et déclaré ratifier ces accords, qu’à condition qu’un État palestinien soit préalablement créé ! Cette volte-face inattendue est certainement due à une évaluation des conséquences externes, mais surtout internes, qu’une pareille initiative aurait sur la stabilité du royaume.
Malgré l’excellence des relations saoudo-américaines, MBS n’était pas prêt à jouer son royaume à la « roulette russe », ce qui l’a amené à maintenir sa position, rejetant le problème dans le camp américain.
La tenue d’un sommet arabe au Caire, le 28 février 2025, aura l’avantage de clarifier les positions des uns et des autres sur ce dossier. Mais il sera essentiellement médiatisé et tous les peuples arabes seront les témoins des positions prises par leurs gouvernants. Présents ou absents, les dirigeants arabes devront assumer leurs responsabilités sans pouvoir « jouer entre les mots ».
Ils devront répondre à la question de savoir s’ils acceptent ou non la politique d’épuration ethnique que les USA et Israël sont en train de concocter, avec toutes les conséquences pour la région ? Si d’aventure le sommet n’arrive pas à sortir avec un communiqué clair rejetant la proposition américaine et maintenant la solution à deux États comme préalable à toute normalisation avec Israël, il est alors certain que la Ligue arabe sera morte et enterrée.
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