Dans une tribune transmise à l’APS, à l’occasion de la journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin, l’ancien président du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) invite l’UA à » associer et accompagner » les acteurs de la société civile dans le continent afin d’élaborer « un programme prioritaire » pour l’enfance en Afrique.
Le militant note que, « l’enfance est la première victime de la crise multiforme qui frappe le continent ». Rongée dans certaines régions africaines par la maladie et la famine, » l’enfance est parfois utilisée comme chair à canon et enrôlée de force dans les guerres tribales, civiles et armées », déplore Mahrez Lamari.
De plus en plus d’enfants entre 9 et 12 ans entrent précocement dans la vie active et se voient investis de responsabilités sociales dévolues aux adultes », ajoute-t-il.
L’ex SG du mouvement panafricain de la jeunesse, rappelle que les dirigeants africains ont consacré l’agenda 2040 pour les enfants d’Afrique avec un programme qui tient compte de l’agenda 2063 qui considère que cette frange de la société doit jouir d’une protection des Etats.
Néanmoins, il relève avec beaucoup de tristesse et de regrets que « l’impact des différents stratégies sur les enfants a été en deçà des ambitions affichées ».
La promotion du droit de l’enfant doit être une priorité
Face à ce constat, « l’UA, les Etats et gouvernements des pays africains doivent prendre leurs responsabilités et considérer la défense et la promotion des droits de l’enfant comme une priorité absolue pour la formation du citoyen de demain », plaide le militant, ajoutant qu’il » doivent œuvrer à réaliser les enjeux de la paix, de la bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme et des peuples, de la justice et de la primauté du droit ».
L’ancien président du CNASPS met en exergue le « rôle prépondérant » que doit jouer la société civile africaine pour la promotion du droit de l’enfant.
Il recommande que la société civile africaine, les ONG et le mouvement associatif dans toutes ses composantes prennent conscience de la situation critique des enfants et mettent des structures mieux adaptées et plus fonctionnelles afin de développer des programmes en faveur des enfants et pour mieux leur faire connaître leurs droits.
Le mouvement scout Africain doit aussi « introduire dans la formation de l’enfant et l’adolescent l’enseignement de nos valeurs nobles, de la fierté de notre africanité ancestrale et l’instruction civique et morale », préconise Mahrez Lamari, saluant à cette occasion » le courage et la détermination de l’enfant palestinien et l’enfant sahraoui qui dans des conditions difficiles clament haut et fort leur identité et leur cri de vivre libre et indépendant comme tous les enfants de monde ».
« Je leur réitère mon soutien et ma solidarité et j’interpelle la conscience de l’ONU à agir pour mettre fins au colonialisme marocain au Sahara occidental et au sionisme en Palestine », écrit le militant.
aps