Face au génocide à Ghaza, une vague mondiale de ruptures avec Israël

Municipalités européennes, régions italiennes, gouvernements latino-américains et africains. De plus en plus de voix officielles à travers le monde rompent leurs relations avec Israël, dénonçant une guerre génocidaire contre la population de la bande de Ghaza.
Barcelone, Émilie-Romagne, les Pouilles, le Royaume-Uni, le Chili, la Colombie, la Bolivie, le Nicaragua, le Honduras, le Bélize, l’Afrique du Sud, et même l’Union européenne, ont décidé de suspendre, revoir ou rompre leurs liens diplomatiques, politiques ou économiques avec Israël, en réaction à l’aggravation dramatique de la situation humanitaire à Ghaza depuis octobre 2023.
La capitale catalane a été l’une des premières municipalités européennes à prendre une décision forte. Vendredi, le conseil municipal de Barcelone a voté la rupture des relations avec l’entité sioniste, suspendant l’accord de jumelage avec Tel-Aviv.
La motion, soutenue par le parti socialiste au pouvoir et des groupes de gauche, condamne les violations flagrantes du droit international et réclame la fin de toute relation officielle avec Israël, tant que les droits fondamentaux des Palestiniens ne seront pas respectés.
En Amérique Latine, plusieurs pays ont été les premiers à réagir. Le Chili a retiré ses attachés militaires en poste à Tel-Aviv, dénonçant l’agression aveugle de l’armée israélienne et les blocages humanitaires.
La Colombie est allée plus loin en nommant un ambassadeur en Palestine et en rompant officiellement ses relations diplomatiques avec Israël, à l’initiative du président Gustavo Petro, qui qualifie le gouvernement israélien de « génocidaire ».
En Italie, les présidents des régions Émilie-Romagne et Pouilles ont appelé à rompre toutes les relations institutionnelles avec Israël. Le président Michele de Pascale (Émilie-Romagne), du Parti démocrate, a évoqué « les violences gravissimes en cours à Ghaza » et le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre le Premier ministre israélien.
De son côté, Michele Emiliano (Pouilles) a exhorté les responsables locaux à couper tout contact avec des représentants israéliens qui ne condamnent pas ouvertement les massacres.
Le Royaume-Uni a franchi une étape politique en suspendant les discussions d’un accord de libre-échange avec Israël. Londres a aussi convoqué l’ambassadrice israélienne et sanctionné des colons extrémistes, en réponse aux crimes commis à Ghaza.
L’Union européenne a également emboîté le pas en annonçant un réexamen de son accord d’association avec Israël, en particulier de l’article 2, portant sur le respect des droits humains. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a indiqué qu’une majorité des États membres soutenaient cette initiative.
La Bolivie, le Honduras, le Nicaragua, le Bélize et l’Afrique du Sud ont également coupé leurs liens diplomatiques avec Israël. Tous invoquent des violations graves du droit international et des crimes contre la population palestinienne.
Pendant ce temps, la situation humanitaire à Ghaza ne cesse d’empirer. Dimanche 1 juin, au moins 35 civils palestiniens ont été tués et 150 blessés dans la ville de Rafah, après que les forces d’occupation ont ouvert le feu sur une foule rassemblée pour recevoir de l’aide humanitaire.
Pour rappel, le bilan total de l’agression depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 54.418 morts et 124.190 blessés, selon les autorités sanitaires locales.
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