Dans le cadre des activités de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), l’Algérie œuvre en partenariat avec l’AECP et les inspecteurs de l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Libye, le Monténégro, la Tunisie et l’Ukraine afin d’assurer des inspections en mer consistantes dans l’ensemble de la région, fait savoir la même source.
« Le rôle des inspections en Méditerranée est essentiel pour assurer le respect des règles de pêche. La CGPM est en train de développer un programme international conjoint de surveillance et d’inspection en Méditerranée et en mer Noire afin de former les inspecteurs nationaux et d’améliorer l’accès aux d’informations et aux données, ainsi que leur échange, dans l’ensemble de la région », explique la FAO.
Dans ce cadre, l’AECP a affrété un navire de patrouille en haute mer, le Lundy Sentinel, qui soutient le déploiement d’inspecteurs de divers pays et les échanges, améliorant ainsi la conformité, le renforcement des capacités, et l’échange de bonnes pratiques dans des situations opérationnelles réelles sur le terrain.
La pandémie de Covid-19 a conduit à l’exploration de nouveaux moyens de contrôle mettant à profit le suivi électronique et le renforcement de l’utilisation des journaux de bord électroniques et des nouvelles technologies, telles que les capteurs d’engins de pêche et le marquage, par le biais d’actions pilotes dédiées.
« Grâce à ces nouvelles méthodes de contrôle, le nombre d’inspections et d’observations signalées et transmises au Secrétariat de la CGPM n’a cessé d’augmenter », indique la même source. Selon la FAO, la pêche illicite capture des millions de tonnes de poissons chaque année.
« On estime que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (l’INDR), représente en moyenne environ 20 % des captures mondiales (soit une prise sur cinq) », précise l’organisation onusienne, ajoutant que dans un effort sans précédent, les pays de la Méditerranée œuvrent ensemble à la protection des stocks de poissons.
En outre, « l’INDNR génère une concurrence déloyale avec les artisans pêcheurs qui respectent les réglementations, et menace la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des communautés côtières », explique la FAO. De plus, 75 % des stocks de poissons en Méditerranée et en mer Noire sont actuellement surexploités.
« Néanmoins, selon les travaux réalisés dans le cadre de l’évaluation de la stratégie de gestion de la CGPM, un modèle permettant d’anticiper les effets sur l’évolution des stocks de poissons, ces stocks pourraient se reconstituer si la pêche INDNR était éliminée », note le communiqué.
aps