Les crédits à l’économie, en direction des entreprises publiques et privées, sont à hauteur de 80% octroyés par les banques publiques (cinq) et 20% par la vingtaine d’établissements et banques privées de renommée internationales inscrites sur la place financière d’Alger. En outre, dans la part des 20% des crédits octroyés par les banques privées, 80% sont orientés vers le commerce extérieur, ce qui réduit le financement des entreprises algériennes (exploitation et investissement) à un très petit volume. Cette situation alarmante dénote une « frilosité » certaine des banques privées, à s’investir dans le financement des projets d’investissement et notamment privé, du fait, argumentent-elles, du risque élevé ! Pourtant, des compagnies d’assurance crédit existent et couvrent un certain nombre de risques notamment ceux immobiliers (acquéreur et promoteurs) et une compagnie d’assurance du crédit hypothécaire active pour prendre ces risques. Malgré tout ce dispositif, les résultats ne sont pas à la hauteur des espoirs attendus avec l’ouverture du secteur bancaire aux banques privées. Certains commentateurs considèrent que le « climat des affaires » est toxique et d’autres attribuent ce gel au « nomadisme juridique » qui prévaut en Algérie. L’argumentaire avancé indique que la situation n’est pas prête de changer à moyen terme et que le financement des projets d’investissement continuera à provenir majoritairement des banques publiques. MG
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