Dans une allocution prononcée à l’occasion d’une journée technique sur la généralisation de l’utilisation du carburant sans plomb organisée au siège de son département ministériel, M. Arkab a fait savoir qu’à partir de juillet 2021, le sans plomb sera la seule essence sur le marché national en sus du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et sera disponible au niveau des mêmes stations de services et avec le même coût actuel ».
Selon le ministre, cette journée technique est organisée quelques jours avant l’entrée en vigueur du retrait de l’essence contenant du plomb, à savoir l’essence normale et le Super, de toutes les stations de services à partir du mois prochain.
Rappelant que la suppression du plomb vient en couronnement d’une opération lancée en 1998, où la distribution du carburant sans plomb a été introduite au niveau des stations d’essence, M. Arkab a souligné que depuis cette période, la consommation de ce carburant (très polluant) a augmenté pour atteindre 1,3 millions tonnes/an, soit près de 40% de la consommation nationale de carburant.
Le ministre a rassuré que la généralisation de l’utilisation de ce carburant n’affectera nullement les traditions du consommateur, notamment que les anciens véhicules peuvent utiliser ce carburant ».
Il a rappelé, en outre, que l’utilisation du carburant sans plomb s’inscrit dans le cadre du programme du Gouvernement visant la réalisation de la transition énergétique et la consommation de carburants moins polluants.
Mettant en avant les efforts consentis par le Groupe Sonatrach en matière de raffinage et de distribution, M. Arkab a affirmé qu’à l’instar des volets organisationnels, la sensibilisation environnementale figure parmi les volets essentiels ayant permis de mettre en place une approche globale de la stratégie du secteur pour encourager les citoyens à utiliser le carburant sans plomb.
La suppression du plomb du carburant s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des normes internationales en vigueur, a poursuivi le ministre, soulignant les répercussions positives sur l’environnement.
« L’utilisation du carburant sans plomb permettra de manière directe l’assainissement de l’air pollué par cette matière émise par le carburant de véhicules considérés comme l’une des sources de pollution dans le pays », a-t-il déclaré.
Le ministre a évoqué la stratégie adoptée par Sonatrach en termes de développement du raffinage qui constitue un domaine sensible et essentiel dans l’industrie pétrolière, relevant que cette stratégie intégrait les dimensions sanitaire et environnementale dans le processus de production.
A ce propos, il a fait observer que l’introduction du plomb dans l’essence a connu une baisse graduelle depuis 2000 et que les distributeurs, notamment Naftal, ont entamé depuis cette date l’élimination de la pollution au niveau du réseau de distribution avec un suivi régulier de l’existence des résidus de la pollution au niveau de tous les centres de stockage et les stations de service en prélude à la généralisation effective de l’utilisation de l’essence sans plomb à partir de juillet prochain.
De son côté, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) Rachid Nadil a indiqué que l’opération d’élimination définitive du plomb de l’essence a été lancée depuis près d’un an en arrêtant définitivement la production de l’essence avec plomb au niveau des raffineries et le nettoyage des réservoirs de ces raffineries pollués des résidus de plomb.
Les distributeurs, et à leur tête Naftal, ont entamé l’élimination des résidus de plomb du réseau de distribution avec un contrôle régulier de l’existence de résidus de plomb au niveau des réservoirs de tous les centres de stockage et les stations de service.
Après avoir salué l’efficacité de cette démarche au regard de ses répercussions positives sur la santé du citoyen, il a précisé que plusieurs pays ont interdit depuis l’an 2000 l’utilisation de l’essence qui contient le plomb vu ses effets néfastes sur la santé du citoyen et l’environnement.
M. Nadil a également valorisé l’impact positif de cette décision sur l’économie nationale car elle permettra, a-t-il expliqué, de réduire les coûts de la production et de raffinage mais également d’arrêter l’importation des carburants, faisant état d’une capacité de production d’une seule essence par Sonatrach dépassant 4 millions tonnes/an alors que les besoins du marché national d’essence ne dépasse pas 3,74 tonnes.
Le président de l’ARH a cité les avantages de ce carburants pour la longévité des véhicules notamment les bougies et l’augmentation de l’intervalle de changement d’huile et de catalyseur.
aps