Il semble aujourd’hui incroyable que la gestion des établissements hospitaliers ne fasse pas l’objet d’une formation spécialisée, de même d’ailleurs, que celle des établissements scolaires ! Un établissement hospitalier doit gérer les plateaux techniques médicaux chirurgicaux mais également, l’hébergement, la restauration (et notamment spécifique), la maintenance, l’hygiène et la sécurité, les personnels, les produits pharmaceutiques, les équipements, le budget (dépenses et recettes), la formation, le perfectionnement et le recyclage, les stocks, les déchets humains et pharmaceutiques, l’administration, le transport, les services extérieurs et la gestion des flux… Bref, un véritable travail de management de haute voltige ! Quels profils sont affectés pour ce travail titanesque ? En général, dans notre pays, le ministère nomme… des Professeurs de médecine ! Le résultat de cette politique unique en son genre, c’est que le Professeur ne fait pas le travail pour lequel il a été formé et n’arrive pas à gérer l’établissement par le simple fait qu’il n’a pas été formé au management.
Cette situation entraîne une inefficacité et un énorme gaspillage de ressources financières publiques, qui sont inutilisées et non allouées aux besoins réels, par simple incompétence de l’art du management ! Car il s’agit bien d’un art à part entière et il ne peut être exercé que par des gestionnaires rompus à cet art. Même un économiste n’est pas éligible à cette fonction sans une formation complémentaire en management et à l’intérieur même du management, une spécialisation est de rigueur pour ce secteur particulier. Combien de poste dans la nomenclature des besoins doit gérer ce responsable de la fourchette de la restauration au bistouri de l’opération ? Des centaines de milliers, au minimum, sans la maîtrise de l’outil informatique, cela relève de l’impossible, tout simplement.
La confusion sciemment entretenue, entre la mission technique (médicale et paramédicale) et celle managériale, engendre une relation de tension permanente entre ces deux missions complémentaires mais distinctes, à tout égard. Le rapport de force, qui s’établit entre les deux profils, se solde par une situation d’hégémonisme de l’un par rapport à l’autre, au détriment de l’efficacité et de la performance, alors que les missions sont bien définies et que les responsabilités sont claires. Le Conseil de gestion administre l’établissement et celui scientifique encadre les actes médicaux et le suivi des patients avec plus ou moins de réussite. Le gestionnaire doit mettre à la disposition du corps médical tous les moyens qui sont disponibles, pour lui permettre une pratique médicale dans des conditions optimales. De son côté, le praticien définit ses besoins et prodigue ses soins dans les limites de son expertise. Ainsi distribuée, la responsabilité de chaque intervenant est définie et les points de tension peuvent être pris en charge par des structures de concertation au sein de l’établissement ou au niveau de la tutelle. Il est donc indispensable de former des managers spécialisés pour la gestion des établissements hospitaliers afin de rationaliser et d’optimiser les dépenses de santé, sans les augmenter.
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