Dans une déclaration à la chaîne de télévision franco-allemande Arte, la députée européenne de la France insoumise a affirmé que les révélations faites jusque-là sur le « Marocgate », retentissant scandale de corruption au sein de l’institution de l’Union européenne (UE), pourraient bien n’être que la partie émergée de l’iceberg.
« Ce qu’il y a en dessous de l’eau, c’est un réseau de corruption qui, initialement, semble être parti du Maroc et probablement a visé un nombre beaucoup plus important de députés (européens), raison pour laquelle il y a eu une réticence de la part des autres groupes politiques à ce qu’on aborde la question », a-t-elle souligné.
Depuis plusieurs jours, les révélations sur le « Marocgate » ne cessent de s’accumuler.
Jeudi, le journal italien « Il Corriere della Sera » a fait savoir que Rabat aurait mené des actions d’ingérence au sein de plusieurs autres institutions européennes, en ayant recours à la corruption pour soudoyer des personnalités influentes.
« D’autres institutions européennes auraient également fait l’objet d’ingérences par le biais d’un réseau de personnalités influentes, dont l’ex-eurodéputé Antonio Panzeri, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili et Francesco Giorgi, compagnon de cette dernière et assistant parlementaire – tous en état d’arrestation – qui ne représentent que quelques maillons », a indiqué ce journal, citant des documents de l’enquête sur les pots-de-vin au Parlement européen.
Selon des révélations du quotidien allemand « Der Spiegel », si le grand scandale de corruption qui éclabousse Bruxelles et le Parlement de l’UE depuis quelques semaines n’avait pas éclaté, la famille de la première personne citée, en l’occurrence Pier Antonio Panzeri, « serait actuellement à Marrakech au Maroc au lieu d’être en prison ».
APS.