Guerre en Ukraine : le scandale du gazoduc russe North Stream resurgit

Tout le monde se souvient de la destruction des deux gazoducs russes desservant l’Allemagne en gaz naturel qui avait défrayé la chronique internationale, du fait de l’importance de ce gazoduc sur l’économie allemande.
De multiples analyses et autres supputations avaient alors attribué cette destruction à services spéciaux européens puis à ceux américains (CIA) et même russes (sic). Le parquet allemand s’était saisi du dossier et un juge d’instruction avait été désigné pour élucider cette affaire !
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aucun pays n’avait été diligent pour l’aider à résoudre ce problème et le juge a demandé d’être dessaisi du dossier et a été remplacé par un autre, sans grands résultats.Â
Dès la construction du premier gazoduc, les États-Unis s’étaient alarmés de la dépendance de ce pays vis-à -vis de la Russie et le président J. Biden avait même menacé de tout tenter pour que l’Allemagne revoie sa politique énergétique avec la Russie en lui proposant de la ravitailler en gaz de schiste.
L’Allemagne a non seulement refusé, mais a même construit un deuxième gazoduc qui devait entrer en fonctionnement incessamment, pour couvrir l’ensemble des besoins énergétiques de son pays et éventuellement des autres pays dans la région.
Il faut savoir que l’Allemagne affichée des taux de croissance économique exceptionnels grâce notamment à l’importation massive de gaz russe à des prix très compétitifs en dessous les prix internationaux. Cet approvisionnement en gaz russe a permis à l’Allemagne d’afficher des taux de croissance économique durant des années, mais dès la destruction des gazoducs, ce pays est entré en récession.
Une personne d’origine ukrainienne a été arrêtée en Italie où il passait des vacances avec sa famille et une demande d’extradition a immédiatement été formulée par les autorités judiciaires allemandes, ce qui va relancer cette affaire qui a des ramifications internationales multiples.
En effet, personne ne peut imaginer que cet acte de sabotage ait pu être mené sans l’aval des hautes autorités ukrainiennes et sans des moyens techniques et financiers conséquents que seuls des États peuvent mettre en place une pareille opération.
L’Allemagne étant le pourvoyeur le plus important de l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, il est très probable que son opinion aille réagir à cette arrestation et demander des comptes à l’Ukraine. Pour l’instant, aucune capitale européenne n’a réagi à ce rebondissement dans l’affaire la destruction des deux gazoducs, chaque pays se donne un droit de réserve et dit attendre les conclusions de l’instruction.
Mais cet acte de terrorisme d’état ne pourra pas être balaillé d’un revers de manche et donne aux autres pays un argument de plus pour dénoncer le double langage qui caractérise les relations internationales actuellement.
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