Le sommet du Caire pour la paix à Ghaza s’est terminé en queue de poisson. Les responsables et représentants de pays occidentaux et pays arabes présents au Caire se sont séparés sans s’entendre au sujet d’un communiqué commun, portant notamment sur un arrêt des violences, comme l’espérait l’Egypte qui était à l’origine de cette initiative.
Selon certaines sources diplomatiques, cet échec serait dû au refus par les pays occidentaux de la demande d’un cessez-lefeu, de l’ouverture permanente du poste frontière de Rafah, de la condamnation de l’occupant israélien pour les massacres commis sur les civils palestiniens. Les deux parties ont divergé aussi sur la condamnation de l’offensive du Hamas, du 7 octobre.
L’Egypte espérait pourtant que les participants parviendraient à un accord pour une sortie de crise humanitaire dans la bande de Ghaza et pour mener à la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Rejet de la feuille de route d’Al-Sissi
Pour autant, Abdelfattah Al-Sissi a proposé une feuille de route qui inclut l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza, un accord de cessez-le-feu et des négociations menant à une solution à deux Etats, avec la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, ayant pour capitale Al Qods Est, suivant le plan de paix arabe de 2002. Ce sommet, qui s’est tenu en présence de la première ministre d’Italie et des ministres des affaires étrangères de la France et d’Allemagne, aura permis surtout au président égyptien Al-Sissi et au roi Abdallah II de Jordanie d’insister sur la défense de leurs souveraineté nationale.
Les deux chefs d’Etat arabes ont notamment exprimé leur rejet des pressions des pays occidentaux pour accepter les plans de déplacement des populations ghazaouis vers le Sinaï, et de Cisjordanie vers la Jordanie et leur refus de la liquidation de la cause palestinienne, comme l’a affirmé le président égyptien.
En l’absence de haut représentant américain et israélien, le roi Abdallah de Jordanie
a dénoncé ce qu’il a qualifié de silence mondial sur le sort des 2,3 millions d’habitants de
Ghaza, et a déclaré que le déplacement interne forcé de Palestiniens serait un crime de guerre. Et coup de théâtre, l’émir du Qatar a quitté le sommet du Caire sans prononcer
de discours, et ce, au moment où le secrétaire général de la ligue rabe donnait son allocution.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a, lui, souligné les circonstances extrêmement difficiles et cruelles que vit le peuple palestinien, en insistant sur la mise en œuvre d’une solution à deux Etats fondée sur la légitimité internationale, ajoutant que les Palestiniens ne seraient pas déplacés ou expulsés de leurs terres. « Nous ne partirons pas, nous ne partirons pas, nous resterons sur notre terre ! », a-t-il insisté lors de ce sommet.
Pour leur part, les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, ont exprimé leur soutien à Israël depuis le 7 octobre. La Grande Bretagne et l’Allemagne ont appelé l’armée israélienne à la retenue et l’Italie a souligné l’importance d’éviter toute escalade du conflit.
Aucune avancée du sommet
Cela dit, ce sommet n’a enregistré aucune avancée dans la recherche de la paix. La partie arabe a pourtant proposé une seconde initiative de paix arabe, selon les termes du représentant et chef de la commission Al-Qods qui a appelé au lancement d’un « véritable processus de paix qui mène à une solution à deux Etats. Dont un Etat palestinien sur les frontières de juin 1967 ayant Jérusalem-Est pour capitale, pour vivre côte à côte avec l’entité sioniste ».
Une offre de paix vaine, à considérer la réponse de l’agresseur israélien, qui a intensifié hier les bombardements faisant augmenter le bilan des victimes à 4385 morts et du nombre de personnes déplacées de force qui approche 700.000 Palestiniens et fait planer la menace d’une intervention terrestre dans la bande de Ghaza. Les colons des « Groupes du Temple » appellent aussi à une prise d’assaut massive de la mosquée Al-Aqsa aujourd’hui
pour y « effectuer des rituels et des supplications » pour les soldats de l’occupation israélienne lors de la bataille d’Al-Aqsa.
Source: L’Algérie Aujourd’hui.
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