Nous n’insisterons jamais assez sur la dévastation engendrée par l’opération de restructuration organique des EPE, des années 80. Cette opération avait découpé les EPE en plusieurs morceaux, dans une fausse logique de meilleure gestion, de régionalisation, de et enfin répartition de l’encadrement et de leur promotion. Plus de 50 ans après, le schéma directeur de la restructuration est toujours le même, avec en prime un retour en force des administrations centrales et locales sur les EPE… Quel gâchis !
L’enjeu de l’autonomie des EPE
L’autonomie des EPE devait faire sortir les EPE de l’ornière de l’administration (ministères, Wilayas…) centrale bureaucratique et centralisée. Il s’agissait donc de rendre les EPE à ses organes d’administration et de gestion (Assemblée générale, conseil d’administration, comité de participation), conformément au code de commerce. Une instance nouvelle, les Fonds de participation (12), devait se voir attribuer les prérogatives du propriétaire, pour le compte de l’État propriétaire unique, majoritaire ou minoritaire.
Ce schéma devait rompre les liens des EPE avec les ministères sectoriels qui devaient, pour ce qui les concernaient, élaborer les politiques économiques des secteurs uniquement. Ces réformes structurelles allaient subir les foudres des administrations centrales, habituées à s’ingérer dans la gestion des EPE, avec tout ce que cela signifiait en termes de nomination des cadres, de signature de marchés, de gestion des actifs et de planification stratégique.
Le pouvoir du propriétaire et ses prérogatives
Toute cette réforme était construite sur les prérogatives du pouvoir de propriétaire qui devaient sortir des griffes des administrations centrales et locales, pour revenir entre les mains des nouvelles entreprises de gestion des portefeuilles dites Fonds de participation. La contre-offensive contre les réformes économiques, initiées par les « réformateurs », ne s’est pas faite attendre, puisque les Fonds de participation vont être dissous et remplacés par des « Holdings » (22) sans les prérogatives du droit de propriété qui revenait aux ministères sectoriels. La réforme était morte et enterrée !
Une situation actuelle confuse
Au milieu du gué, la situation des Holding est des plus confuse puisque ne disposant pas des prérogatives du propriétaire (fusion, acquisition, participation, dissolution, regroupement…). Pire encore, chaque Holding gère son portefeuille en fonction du nombre d’EPE qui lui ont été affectées et du rapport de force qu’il entretient avec ses entreprises et avec sa tutelle ! Les frais de structure des Holding sont exorbitants (siège, salaires des cadres, primes, transport, missions…) comparativement à leur gestion du portefeuille et sont tirés des entreprises excédentaires ou du Trésor public lorsqu’il y a un déficit. Deux solutions sont donc possibles, soit il faut dissoudre les Holdings qui ne servent plus à rien sinon à allonger les délais de réaction dans la prise de décision managériale, soit leur restituer les prérogatives du droit de propriété pour le compte de l’état actionnaire unique, majoritaire ou minoritaire.
En cas de dissolution des Holdings, une agence des participations de l’Etat, située au niveau du ministère des Finances (DG du Trésor) devient nécessaire, à l’instar de ce qui existe dans le monde entier. La mission première de cette agence sera de reconfigurer le portefeuille des EPE, par des regroupements des entreprises régionalisées (Est, Ouest, centre, Sud), la fusion des entreprises exerçant les mêmes métiers, la consolidation des entreprises (amont et aval) entrant dans la même chaîne de valeur, intégrant les bureaux d’études pour capitaliser en expériences, la consolidation financière des bilans (excédent, déficit), la gestion des actifs et l’évaluation des performances des participations de l’état et des partenariats avec les entreprises étrangères. Tout un programme.
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