IATF 2025 à Alger : le bal du business commence

La réunion à Alger, du 4 au 10 septembre 2025, de l’IATF est un succès en soi, car réunir tous la plupart des pays africains pour discuter de commerce n’est pas chose facile, tant la disparité et les conflits sont importants sur le continent.

Il est vrai que l’Afrique regorge de matières premières et d’une force de travail colossale, mais encore faut-il organiser toute la chaine logistique (routes, ports, aéroports, chemin de fer…) pour valoriser tout ce potentiel et ne pas se contenter d’exporter les produits bruts. C’est un véritable défi que l’Afrique a décidé de relever si elle s’en donne les moyens et si elle montre une volonté politique à mettre en Å“uvre à moyen et long terme.

Large représentation internationale

C’est avec quelque 2.000 entreprises exposantes, issues de 140 pays, qui seront présentes dans cette manifestation économique dans pratiquement tous les secteurs, (l’agro-industrie, l’énergie, les mines, le transport, les finances, les télécommunications, la technologie et la recherche scientifique).

Il est certain que des partenariats et des contrats seront passés entre les pays africains, mais également avec des pays d’autres continents. C’est une opportunité à ne pas rater d’autant qu’en marge de cette exposition des conférences et des workshop seront organisées pour que les chercheurs puissent éclairer les participants sur la réalité du commerce en Afrique. 

Le commerce triangulaire

Le commerce africain passe généralement par des circuits non africains et notamment occidental et asiatique, ce qui oblige les pays africains à passer par ces pays pour s’approvisionner en produits finis. Ce commerce triangulaire permet aux autres pays non africains d’accaparer les valeurs ajoutées et fait pression sur les prix relatifs qu’ils fixent eux-mêmes.

En d’autres termes, ce commerce intra-africain ne bénéficie pas aux pays africains, mais aux intermédiaires tous confondus. C’est cette prise de conscience que cette réunion devrait prendre en charge et trouver des solutions tangibles pour que le commerce intra-africain soit profitable d’abord et avant tout aux pays africains.