Il y a dix ans s’éteignait l’artiste engagé, poète et moudjahid, Mustapha Toumi qui a mis son art au service de la cause nationale laissant derrière lui un actif de plusieurs poèmes interprétés par des grands noms de la chanson algérienne.
Auteur compositeur, poète et peintre et journaliste à la radio, le défunt est l’un des brillants paroliers ayant contribué, à travers la chanson Châabi, à la préservation de la mémoire collective et le riche patrimoine immatériel.
Né en 1937 à la Casbah d’Alger où il avait grandi, l’artiste a participé à des émissions radiophoniques outre ses apparitions dans des pièces de théâtre dont « Kahina » en 1950 avec les deux icones du quatrième art algérien, Mahieddine Bachtarzi et Mustapha Kateb.
Militant politique depuis son jeune âge, le défunt était chargé de la rédaction et la lecture des communiqués de presse sur les ondes de la radio clandestine « La voix de l’Algérie libre et combattante » qui était un véritable porte-voix de l’Algérie à l’échelle internationale.
Après l’indépendance, il a été nommé chargé des affaires culturelles au ministère de l’Information en sus d’autres postes. Feu Toumi avait également des contributions dans la revue de « Novembre ».
L’artiste a laissé également une trace dans le cinéma avec des scénarios et des dialogues de certains films tels que « Chebka » du réalisateur El Ghouti Ben Deddouche (1976).
Courtisé par les sommités de la chanson algérienne de son époque, Feu Toumi le parolier est l’auteur de plusieurs chefs-d’œuvre à l’instar de l’immortelle « Soubhan Allah Ya L’tif » interprété par le Cardinal El-hadj M’hamed El-Anka, « Che Guevara » de Mohamed Lamari, « Ya Dellal » de Nadia, « Ki El Youm Ki Zman » de Amar El Achab et « Soummam » écrite spécialement pour la diva du Tarab, Warda El-Djazairia à l’occasion de la célébration du 30e anniversaire du congrès de la Soummam.
Le défunt s’était éteint le 3 avril 2013 à l’âge de 76 ans, laissant derrière lui un riche actif dans différents domaines.
APS.
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