La ville de Boumerdes s’est distinguée, durant les années 70 et 80 du siècle dernier, par ses sept (7) instituts et centres nationaux de formation supérieure dans diverses disciplines scientifiques, ayant assuré la formation de cadres supérieurs de l’Etat algérien, qui ont accompagné le développement du pays au cours de ses 60 ans d’indépendance.
Les hautes autorités du pays ont œuvré à la promotion de la ville de Boumerdes, rattachée administrativement à la commune de Thénia (wilaya d’Alger à l’époque), au lendemain de l’indépendance, en pôle de formation supérieure pluridisciplinaire, à travers la création d’instituts nationaux supérieurs, de centres et de laboratoires spécialisés, dont la gestion était assurée par un personnel administratif relevant du groupe Sonatrach.
Cette démarche de l’Etat a transformé la ville de Boumerdes en une « véritable cité de la science et du savoir », selon les témoignages de cadres nationaux connus, dont Mokri Mohamed, Djemaoune Noureddine et Youcef Ouslimani, formés au sein de ces instituts et ayant occupé, pour certains, divers postes à leur niveau jusqu’à la retraite.
Selon d’anciens cadres de ces instituts, la ville de Boumerdes était clôturée jusqu’à la fin des années 70. Elle était, de ce fait, dotée d’une unique entrée principale à l’Est, dont les éléments de la garde communale contrôlaient l’accès, conditionné par la présentation d’une carte d’identité nationale et d’un motif de visite.
L’Institut africain des hydrocarbures, crée en 1964, figure parmi les structures de formation les plus en vue de l’époque, selon le chercheur universitaire dans l’histoire de la région, Nacim Hasbalaoui. Il a bénéficié d’une restructuration en 1973, par la création de deux instituts nationaux spécialisés, l’Institut national des hydrocarbures et de la chimie, et l’Institut national des industries légères.
La création de l’Institut national d’électricité et d’électronique et de l’Institut national de génie mécanique est intervenue en 1980, avant la décision prise, en 1983, de mettre tout ces instituts nationaux sous la tutelle pédagogique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
M.Hasbalaoui a également souligné la restructuration, en 1987, de l’Institut national des industries légères en trois instituts, le premier spécialisé dans les matériaux de construction, le 2ème dans les industries manufacturières et le dernier dans les industries alimentaires
La cité scientifique de Boumerdes a été, également, renforcée par des laboratoires et des centres de formation, dont l’Institut algérien du pétrole, le Centre d’informatique, le Centre de recherche et développement (CRD) de Sonatrach, et les laboratoires du tabac et du cuir.
Plus tard, ces instituts ont constitué, en 1998, le noyau de l’université Mhamed Bouguera, accueillant à l’heure actuelle plus de 34.000 étudiants de l’intérieur et de l’extérieur du pays.
L’INPED, un modèle réussi unique en son genre
L’Institut national de la productivité et du développement industriel (INPED) fait partie des organismes de formation les plus notoires parmi les sept établissements supérieurs abrités par la ville de Boumerdes.
Cet établissement est réputé pour avoir contribué, durant les 60 ans d’indépendance du pays, à la formation de plusieurs générations de cadres supérieurs dans les spécialités gestion, consultation et accompagnement des
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