Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, francophone et francophile, a été reçu en ami de la France, vendredi 25 juin 2021 à Paris : « bienvenue chez toi », lui a lancé son homologue Jean-Yves Le Drian au début de leur rencontre. « Mon cher Tony, je suis vraiment très heureux de t’accueillir à Paris », a déclaré le chef de la diplomatie française, qui connaît son homologue depuis 2012, lorsqu’il était ministre de la Défense du président François Hollande et Antony Blinken membre de l’équipe de conseillers en politique étrangère et de sécurité de Barack Obama. « Mon cher Jean-Yves, je suis content de te retrouver ici et de me retrouver à Paris », lui a répondu en français le secrétaire d’État, qui a vécu une partie de sa jeunesse dans la capitale française.
Passant ensuite à l’anglais, Antony Blinken a insisté, tout comme son homologue, sur l’importance de la coopération franco-américaine face aux défis et crises qui secouent le monde. « Nous sommes plus forts et efficaces quand nous travaillons ensemble et le président Biden est extrêmement reconnaissant pour notre partenariat constant », a-t-il souligné. Jean-Yves Le Drian s’est félicité pour sa part de la « revitalisation de la relation transatlantique » et de « points de vue communs la plupart du temps » sur les crises que le monde traverse. Nucléaire iranien, relations entre l’UE et la Russie, crise au Liban… Passé les amabilités d’usage, les deux hommes sont vite passés aux sujets brûlants.
Dans le cadre de cette rencontre, Paris a exhorté Téhéran à prendre les « dernières décisions » pour parvenir à un accord permettant de sauver l’accord sur le nucléaire iranien. « Nous attendons des autorités iraniennes qu’elles prennent les dernières décisions, sans doute difficiles, qui permettront de conclure » les négociations engagées à Vienne, a déclaré Jean-Yves Le Drian. Le ton était tout autre côté américain. Antony Blinken a en effet affirmé qu’il serait « très difficile » pour son pays de revenir dans l’accord sur le nucléaire iranien si les négociations en cours devaient s’éterniser. « Il arrivera un moment où, oui, il sera très difficile de revenir aux standards établis par le JCPOA », a-t-il déclaré. Les États-Unis avaient quitté cet accord signé en 2015, sous la présidence de Donald Trump.
Concernant la crise libanaise, France et États-Unis ont assuré qu’ils allaient agir ensemble pour « faire pression » sur les responsables du marasme dans lequel le Liban s’enfonce depuis plusieurs mois. « Nous constatons ensemble le drame que serait que ce pays se fissure, disparaisse. Nous avons décidé d’agir ensemble pour faire pression sur les responsables. On les connaît », a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Jean-Yves Le Drian et Anthony Blinken ont la « même appréciation de la situation », sur « l’effondrement de ce pays, dramatique », a pointé le chef de la diplomatie française, critiquant les dirigeants politiques libanais et leur « incapacité à relever le moindre défi, le moindre début de progrès pour redresser ce pays ». Depuis le début de la crise à l’automne 2019 l’une des pires dans le monde depuis 1850, selon la Banque mondiale, la livre libanaise a perdu 90 % de sa valeur face au billet vert sur le marché noir. Plus de la moitié de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU.
Jean-Yves Le Drian a également abordé les relations difficiles entre la Russie et l’UE, réaffirmant la nécessité pour le Vieux Continent de « parler à haut niveau » avec la Russie, malgré le refus de plusieurs États membres de l’Union de réengager ce dialogue. « Il faut que l’Europe aussi parle à haut niveau avec la Russie », « sans naïveté et dans la fermeté », comme le président américain Joe Biden l’a fait avec Vladimir Poutine le 16 juin à Genève, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
afp
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