Ce mardi 2 janvier, Saleh al-Arouri, le numéro deux du Hamas, a été victime d’une traîtrise israélienne au Liban, près de Beyrouth. Une attaque au drone qui a ciblé les bureaux du Hamas situé dans la banlieue sud de Beyrouth, connue pour être un bastion du Hezbollah. Cet assassinat survient près de trois mois après le début du conflit israélo-palestinien à Ghazal. Saleh al-Arouri, était accompagné de ses gardes du corps, dont deux y ont trouvé la mort.
L’assassinat de Saleh al-Arouri, au-delà de son caractère criminel tant au niveau du procédé que de l’intrusion en territoire libanais représente un risque réel d’embrasement de la région avec l’ouverture d’un front au nord des positions d’Israël. Cet acte frondeur et de vengeance, risque de changer la donne concerant les otages détenus par le Hamas, mais aussi de hâter l’implication totale du Hezbollah libanais dans ce conflit.
Agé de 58 ans, Saleh Al-Arouri est né dans une famille très religieuse près de Ramallah. Il était très proche de la mouvance des Frères musulmans pendant ses études à l’université d’Hébron. Al-Arouri avait alors 19 ans et montrait déjà des compétences politiques au sein de la cellule étudiante islamique.
Après la création du Hamas, à Gaza en 1987, le cheikh Ahmed Yassine, fondateur du mouvement islamique, le recrute en 1990, dans le but d’établir une infrastructure de résistance dans la région d’Hébron, et d’aboutir à la création d’une branche militaire du Hamas dans toute la Cisjordanie.
Al-Arouri est arrêté pour la première fois, quatre mois plus tard. Il reste en prison jusqu’en 2007, et est de nouveau arrêté, encore, quelques mois plus tard après son implication dans la résistance palestinienne. Emprisonné jusqu’en 2010, il avait profité de son séjour carcéral pour compléter une maîtrise en chari’a (droit canonique musulman).
C’est en prison qu’Al-Arouri a vu son ascension et sa notoriété grandir au sein du Hamas comme figure emblématique du mouvement. Elu représentant des prisonniers, il avait contribué de manière significative à l’amélioration des conditions de détention et de vie des détenus dans les prison d’Israël. Durant cette période, les isréaliens ont fait circuler l’idée d’une rivalité entre El Arouri et une autre figure emblématique de la résistance palestinienne à Gaza, Yahya Sinwar, lui aussi emprisonné. Une rivalité qui s’apparente plus à des divergences politiques comme il en existe dans tout mouvement politique. En fait, Israël, s’agissant de Yahia Sinwar surtout, a eu du mal a avalé la manière rocambolesque avec laquelle il les avait mené en bateau.
Al-Arouri comme Sinwar avaient tous deux appris l’hébreu pendant les années d’incarcération, et s’étaient familiarisés avec la la société israélienne en lisant et en écoutant les médias. Les isréaliens eux-mêmes reconnaissent en ces deux figures « des leaders doté de capacités inhabituelles ». D’où leur empressement à faire des cibles prioritaires. A éliminer par tous les moyens.
Libéré en 2010, après avoir fait croire aux israëliens qu’il cessait ses « activités terroristes et à ne plus mettre un pied en Cisjordanie pendant trois ans », al-Arouri séjourne en Jordanie d’où il est expulsé peu de temps après. Il se rend en Syrie avant que la guerre et la rupture du Hamas avec Bachar al-Assad ne le poussent à quitter Damas. Il s’installe à Istanbul, avec la bénédiction du président turc Recep Tayyip Erdogan, alors très remonté contre Israël à propos de l’affaire du Mavi Marmara, le navire humanitaire en route vers Ghaza et arraisonné par les israéliens.
Elu vice-président du bureau politique du Hamas, en 2017, tout en représentant la tendance pro-iranienne qui prônait un resserrement des relations avec Téhéran et le Hezbollah. Israël le considère comme la tête pensante de l’enlèvement et du meurtre de trois adolescents israéliens – Gilad Shaar, Eyal Yifrach et Naftali Fraenkel – en juin 2014, ce qui a entrainé l’opération Bordure protectrice à Gaza.
Après le 7 octobre, Al-Arouri se révèle être l’un des principaux architectes de l’opération « Déluge d’El Aqsa ». Sa demeure familiale à Gaza a été l’une des premières cibles des frappes palestiniennes dès s les premiers jours de la contre-offensive israélienne contre l’enclave palestinienne.
Al-Arouri se savait une cible de choix pour les services secrets israëliens, rompus aux assassinats et aux coups fourrés en tout genre. Il sentait même sa fin proche, lui qui a déclaré dans son dernier entretien de presse : « Je sens que j’ai vécu trop longtemps et que j’ai dépassé mon espérance de vie… ». En l’assassinant, Israël vient d’en faire un martyr, une conviction et une motivation supplémentaires pour tous les résistants palestiniens !
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