La commémoration de la 11ème édition de la Journée africaine des frontières a pour objectifs d’éliminer les sources de tensions aux frontières des Etats et à faire des zones frontalières des espaces de paix, de sécurité et d’intégration pour un développement économique, social et culturel harmonieux.
A l’instar des autres pays africains, la Côte d’Ivoire, à travers la Commission Nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), commémore cette journée, mercredi et jeudi, dans la Sous-Préfecture de Kalamon, située à 22 km de la ville de Doropo dans la Région du Bounkani autour du sous thème : « les villages frontaliers ivoiriens face aux défis sanitaires, éducatifs et sécuritaires », a déclaré le ministre ivoirien de l`intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé.
Le choix de ce sous thème et de ce lieu traduit la ferme volonté du gouvernement d’inscrire la problématique de la gestion des frontières au cœur des axes essentiels du programme de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire dans un contexte marqué par la pandémie (Covid 19) et l’apparition à nos frontières de groupes violents pouvant mettre à mal la situation sécuritaire aux plans local et national », a-t-il indiqué.
Il s’agira, d’après le ministre, « non seulement d’informer et de sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur plusieurs thématiques en lien avec la gestion des frontières, notamment de réaffirmer la présence de l’Etat auprès des populations frontalières et de faire la promotion de la coopération transfrontalière dans les espaces transfrontaliers afin d’y préserver et renforcer la coexistence pacifique entre les populations ».
C’est pourquoi, a-t-il expliqué, « avec le lancement du processus d’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières le 27 mai dernier, l’Etat de Côte d’Ivoire affiche sa ferme volonté de se doter d’un document stratégique de gestion planifiée de ses frontières ». « Pour ce qui concerne les frontières terrestres, la mise en œuvre de cette politique viendra apporter des réponses appropriées et durables aux défis liés à la sécurité et au développement socio-économique que rencontrent les zones frontalières de notre pays », a-t-il soutenu.
A cet effet, le gouvernement ivoirien a déjà pris des mesures de sécurité pour faire face avec détermination aux « entrepreneurs de la violence ». Cependant, « les frontières demeurent des lieux de refuge des groupes violents », a-t-il prévenu.
La journée africaine des frontières qui est commémorée chaque année le 7 juin a été instituée depuis 2010 par l’Union africaine.
L’UA a toujours soutenu le respect des frontières existant au moment de l’accession des pays africains à l’indépendance.
aps