Le gazoduc transsaharien s’inscrit dans une vision globale de l’Algérie pour une meilleure intégration africaine et pour des échanges intra-africains plus accrus.
La Banque africaine du développement (BAD) est visiblement prête à apporter sa contribution à la concrétisation du gazoduc transsaharien, qui reliera le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger pour alimenter l’Europe.
En effet, les propos tenus le 22 mai par le président du groupe de cette institution financière la plus importante du continent, Akinwumi Adesina, en marge des 58es Assemblées annuelles de la BAD, représentent pour le ministre des Finances, Laaziz Fayed, «une manifestation d’intention» de cette banque à financer ce mégaprojet gazier. «Il n’y a d’ailleurs pas de raison pour ne pas soutenir un projet viable et rentable», a affirmé M. Fayed dans une déclaration jeudi dernier à l’APS, en marge de sa participation aux 58es Assemblées annuelles de la BAD.
Défendant la viabilité, la soutenabilité et la rentabilité économique de ce projet, le ministre des Finances a estimé que «les sources de son financement ne peuvent être que bancaires». Le grand argentier du pays a assuré que «des études seront effectuées sur ce mégaprojet pour l’examiner dans toutes ses dimensions et choisir le mode de financement le plus approprié», n’écartant pas dans ce sillage la participation de la BAD au financement de la réalisation de ce gazoduc, estimé à plus de 10 milliards de dollars.
Le président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina, a clairement exprimé son soutien ainsi que celui de l’Union africaine à la construction de ce gazoduc qui est, à ses yeux, un investissement «très important». Créée en 1964, la BAD, qui dispose d’un capital de 200 milliards de dollars, a déjà financé plus de 2800 projets en Afrique pour un total de 47 milliards de dollars. L’Algérie est le 3e contributeur de cette banque et le sixième pays en termes de pouvoir de vote au sein de son conseil d’administration.
Le Nigeria, qui est le principal associé de l’Algérie dans ce projet, a le plus de pouvoir de vote au sein de cette banque, qui est d’ailleurs présidée depuis 2015 par un Nigérian. Adoubé par l’Union africaine, le projet du gazoduc transsaharien est ainsi bien placé pour bénéficier du financement de la BAD, qui compte en plus des 54 pays africains, 27 pays membres contributeurs issus des autres continents, dont les Etats-Unis et le Japon.
Par ce soutien franc des instances africaines, l’Algérie a ainsi gagné la bataille face au projet concurrent : le Nigeria Morocco Gas Pipeline (NMGP), porté par le Maroc depuis 2016. En réalité, en lançant l’idée du projet NMGP, le Maroc cherchait à profiter du blocage que connaissait le gazoduc transsaharien envisagé par l’Algérie et le Nigeria au début des années 1980.
Mais l’Algérie en a décidé autrement en relançant ce mégaprojet d’une portée stratégique pour l’Afrique et pour l’Europe, dans un contexte marqué par une forte demande internationale de gaz et de pétrole provoquée par la guerre en Ukraine. Un mémorandum d’entente de concrétisation de ce mégaprojet long de 4128 km a été conclu en juillet 2022. D’une capacité de 30 milliards de mètres cubes, ce gazoduc permettra d’acheminer du gaz nigérian vers l’Europe mais aussi d’alimenter des pays du Sahel.
L’Algérie a déjà entamé les travaux de réalisation de certaines parties de ce projet et se dit prête à prendre en charge le tronçon qui traversera le Niger. De son côté, le Nigeria a lancé la construction de ce gazoduc qui traversera le pays du sud vers le nord.
Source: El Watan.
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