La prochaine bataille au sein de l’Union africaine (UA) tournera essentiellement « autour de l’admission d’Israël en tant que membre observateur et de la question du Sahara occidental », estime mardi le politologue, Yahia Zoubir, soulignant » la capacité de l’Algérie de « basculer de nombreux pays vers ses positions de principe ».
Yahia Zoubir rappelle que « les relations entre le Maroc et Israël datent depuis les années 1960 ».
« Une diplomatie algérienne puissante fera certainement basculer de nombreux pays vers ses positions de principe », a affirmé M. Zoubir dans un entretien accordé au journal Reporters.
Dans le même contexte et en réponse à une question sur les conséquences des nouvelles donnes sur les enjeux géostratégiques dans la région et au-delà, le spécialiste en géopolitique prévoit que « la relance de la diplomatie algérienne dans la région Nord-africaine et au-delà conduira certainement à des réalignements géopolitiques ».
Création de postes d’envoyés spéciaux pour booster la diplomatie algérienne
Interrogé, par ailleurs, sur la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, le politologue déclare que « cette rupture était inévitable et nécessaire ».
« Les autorités algériennes se sont abstenues de répliquer aux provocations hostiles du régime marocain, notamment de la part de son ministre des affaires étrangères, Nacer Bourita, et de son ambassadeur auprès de l’ONU à New York, Omar Hillale, qui ont montré une hostilité inouïe à l’encontre de l’Algérie. Une hostilité qui allait à l’encontre de toute pratique diplomatique ».
« Mais de tous les actes hostiles, le soutien ouvert à l’organisation terroriste (MAK) a dépassé le seuil de tolérance. On était en droit de penser que le roi Mohammed VI allait désavouer son ambassadeur à l’ONU, ce qui ne s’est pas produit », note M. Zoubir.
Il fait remarquer que « les médias internationaux attribuent de façon erronée (ou de façon malhonnête) les tensions entre l’Algérie et le Maroc au conflit du Sahara occidental ou à la normalisation du Maroc avec Israël ».
La rupture des relations entre Alger et Rabat sera coûteuse pour le Maroc
Or il s’agit » d’une analyse fausse car le conflit du Sahara occidental ne date pas d’aujourd’hui et que les deux pays (Maroc et l’Algérie) étaient plus ou moins d’accord, depuis la reprise des relations diplomatiques en 1988 de laisser cette question aux mains de l’ONU ».
Dans les faits c’est le soutien ouvert du Maroc à une organisation terroriste qui est à l’origine de la décision prise par Alger de rompre ses relations ave Rabat, dira-t-il- en substance.
Sur la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, le politologue note que cette démarche s’explique particulièrement par la peur qu’a le Maroc de » la réaffirmation de la diplomatie algérienne de son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui ».
Yahia Zoubir rappelle que « les relations entre le Maroc et Israël datent depuis les années 1960 ».
MH
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