Cette bataille, ayant infligé de lourdes pertes aux forces armées françaises, a attesté du haut niveau de coordination entre l’Armée et le Front de libération nationale (FLN) durant la glorieuse guerre de libération nationale, pour une Algérie libre et indépendante, totalement à l’opposé de l’idée de « l’Algérie française » véhiculée par la France coloniale de l’époque, a affirmé le moudjahid Djelloul Mellal dans son témoignage livré à l’APS à la veille de la commémoration du 1er Novembre.
Connu sous le pseudonyme de Si L’Hocine, Djelloul Mellal, qui fut membre de l’ALN dans la troisième région de la wilaya historique IV, a relevé que deux moudjahidine, un tombé dans une embuscade dans la région de « Berahlia, et l’autre capturé, étaient à l’origine de cette bataille.
Le responsable politique de la région, Mohamed Ben Chenouf chargea alors le moudjahid Djelloul Mellal et deux autres de ses compagnons de transmettre un message écrit urgent au commandant de la région, le capitaine Si Belaid, pour l’informer de cet incident.
Immédiatement après la réception du message, le commandant Si Belaid, accompagné de Si Rachid, s’attelèrent à échafauder un plan pour attaquer l’ennemi, mais ils ont reçu l’ordre de « rester vigilants et de garder leurs positions jusqu’au lendemain soir ».
Le lendemain matin, des unités françaises entamèrent le ratissage de la région qui abritait des commandants et moudjahidine de la 3éme zone. Si Belaid et Si Rachid ont alors pris les devants, en lançant trois bombes sur les camions ennemis, annonçant ainsi le début de cette bataille mémorable, comme qualifiée par Si Lhocine.
L’affrontement entre les deux parties a duré une demi-heure et s’est soldé, dans un premier temps, par la mort de 39 soldats français. Les forces ennemies firent appel aux hélicoptères qui lâchèrent leurs bombes incendiaires sur les hameaux voisins des lieux de la bataille, sans pour autant entamer le courage et la détermination des moudjahidine, qui gardèrent leurs positions jusqu’à la victoire finale, a-t-il affirmé.
La bataille se solda par la mort de 75 militaires français, contre neuf(9) soldats de l’ALN tombés au champ d’honneur.
APS.