Soulignant l’importance des Services publics et leur lien avec les finalités de la Charia, la Commission a mis en avant l’impératif d’apprendre de la culture des Services « comment faire prévaloir l’intérêt général sur l’intérêt personnel, tel que prôné par les fondements et les principes de la Charia ».
« En cette conjoncture épidémiologique, chaque citoyen est appelé au respect total et strict des gestes barrières dans l’intérêt général, qui doit primer sur les intérêts particuliers étroits », préconise la même source.
Evoquant la nécessité de la gestion rationnelle des Services publics, la Commission a souligné l’impératif de veiller au principe d’équité entre citoyens en matière d’accès à ces Services, dont la préservation « est une responsabilité collective qui incombe à tout un chacun ».
« Si l’atteinte aux droits privés fait partie des péchés capitaux (Al-Kaba’ir), l’atteinte au S ervice public est plus grave encore, car présentant un tort à l’ensemble de la Ouma », a-t-elle affirmé.
Elle explique que les Services publics « revêtent un caractère de propriété publique associant les générations qui doivent se solidariser les unes des autres et veiller à la pérennité du denier public, par conséquent, chaque génération est tenue de préserver le droit des générations qui lui succèdent à ces Services ».
Soulignant l’importance de l’éducation et de la sensibilisation des jeunes à l’intérêt de protéger les Services publics, « une responsabilité qui incombe à la famille, la mosquée, l’école et les divers faiseurs d’opinion, chacun à son niveau », la Commission prône l’utilisation « saine et rationnelle » de ces services.
Elle appelle, dans ce sens, à bannir leur dilapidation ou exploitation à des fins autres que leur vocation et à promouvoir l’esprit d’entraide au sein de la société pour leur préservation.
En outre, la Commission de la Fatwa a plaidé pour la présence « positive » dans les espaces communs à travers un ensemble de comportements sociaux à observer dans les Services publics, notamment le respect des règles de circulation et des règlements routiers, le port des masques de protection en cette période exceptionnelle et le respect de la distanciation sociale. La vulgarisation de la culture d’exhortation au sein de la société, du civisme et de la culture du signalement de toute atteinte aux services publics partant du principe d’ordonnance du bien et d’interdiction du mal outre le respect des lois et règlements qui protègent le service public ont également été soulignés dans le communiqué de la Commission.Par ailleurs, la Commission a appelé à la poursuite du soutien aux efforts de « l’Armée blanche » pour la protection de la vie des citoyens, en se positionnant en premières lignes de la lutte contre la Covid-19.Mettant en garde contre les rumeurs et les fake news qui sèment la peur et la panique dans la société, la Commission rappelle que « l’information ne doit pas être relayée avant sa vérification auprès des parties compétentes « .
La Commission de la Fatwa conclut son communiqué en appelant à semer l’espoir, l’optimisme et la confiance, d’abord en le Tout-Puissant, puis en les efforts des bonnes volontés de la patrie dans les des différents corps et secteurs.
Rafik