Le développement de la filière lait a été examiné dans le dernier rapport de la Cour des comptes pour 2024. Malgré un soutien financier conséquent de l’État, visant à améliorer la sécurité alimentaire nationale, le secteur laitier reste confronté à des insuffisances majeures, entravant son évolution.
Le rapport souligne les multiples initiatives prises par les pouvoirs publics, notamment des prêts bonifiés, des aides aux éleveurs, un soutien aux équipements agricoles et des subventions pour la reproduction bovine et les cultures fourragères. Par ailleurs, le Trésor public compense le différentiel entre le prix d’achat de la poudre de lait importée et son prix de rétrocession aux laiteries. Si ces mesures ont permis d’accroître la collecte de lait cru local, elles n’ont pas suffi à réduire la dépendance massive aux importations de poudre de lait.
Selon le même rapport, le secteur a couté au trésor public, entre 2009 et 2023, de plus de 20 Mrds USD à l’importation (poudre de lait + lait infantile) et près de 800 Mrds de DA de soutien financier direct de l’Etat ».
La Cour des comptes met en lumière plusieurs faiblesses structurelles : l’absence de mécanismes de suivi et d’évaluation, un marché national largement incontrôlé, et des circuits informels dominant la collecte du lait cru. Le rapport dénonce également un manque de contrôle interne sur la transformation et la distribution du lait reconstitué à partir de poudre importée, ce qui contribue au gaspillage et à un détournement des ressources. Des réformes et une meilleure gouvernance apparaissent essentielles pour dynamiser ce secteur stratégique.
Recommandations pour une autosuffisance durable
La Cour des comptes propose plusieurs axes pour redresser la filière. Elle recommande la mise en place d’un système d’information intégré pour assurer la traçabilité et la gestion efficace de la production. L’intégration du lait cru local dans la production de lait pasteurisé réglementé est également préconisée, avec une réorientation des subventions de la poudre de lait importée vers le lait local.
Parmi les autres priorités figurent l’établissement d’un prix minimum garanti pour sécuriser les revenus des éleveurs, le renforcement des dispositifs de contrôle de la qualité, ainsi que le développement de la recherche pour améliorer les rendements et les races bovines locales adaptées aux conditions climatiques algériennes.
Enfin, la Cour recommande le passage à une production accrue de lait stérilisé (UHT), conditionné en carton, pour pallier les contraintes actuelles de stockage et de distribution. Ce modèle pourrait réduire les pertes, le gaspillage et les tensions sur le marché laitier, tout en renforçant la sécurité alimentaire.
Avec une stratégie coordonnée et des réformes structurelles, l’Algérie pourrait, à l’instar de ses voisins, amorcer une dynamique positive dans la filière lait et atteindre une autosuffisance dans une perspective quinquennale.
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