Comme à leurs habitudes, les rapports de la BM sur l’économie d’un pays membre, sont équilibrés et présentent les points forts et ceux moins performants pour déboucher sur quelques recommandations, tirées du bon sens. Le dernier rapport sur l’état de l’économie algérienne ne fait pas exception, puisqu’il confirme le redressement des paramètres macro-économiques et leur assainissement et leur poursuite pour l’année 2023. Cependant, la BM met en garde comme il fallait s’y attendre sur le niveau des dépenses publiques et notamment sur celui des dépenses de fonctionnement. En effet, en cas de retour de conjoncture du marché des hydrocarbures (pétrole et gaz) la couverture des dépenses publiques ne sera plus assurée par les recettes d’exportations et obligera les pouvoirs publics à augmenter la dette publique intérieure (avances de la Banque centrale au Trésor public), ce qui se répercute sur le pouvoir d’achat des ménages, les plus vulnérables, via un niveau d’inflation élevé, qui dépassera les 10 %. Les recommandations de la BM sont classiques, il s’agit de développer la diversification de l’économie par la promotion de l’investissement du secteur privé, en priorité. En outre, elle rappelle l’engagement des autorités économiques, inscrit dans le plan d’action du gouvernement, pour la mobilisation accrue des recettes fiscales, l’utilisation efficace des ressources publiques, pour assurer à l’Algérie une croissance durable et inclusive.
La BM insiste sur le fait que la hausse des cours mondiaux des hydrocarbures a permis le redressement des soldes extérieurs, enregistrant un excédent de la balance des paiements estimée à 59% durant les six premiers mois de 2022 ainsi que la forte hausse des exportations hors hydrocarbures. Cet « alignement de planètes » a permis au Dinar de s’améliorer par rapport à l’Euro et au USD et enregistré une croissance économique de 2,3 % en 2022. En d’autres termes, la BM recommande d’être prudent en matière de dépenses publiques et de concentrer son effort sur l’investissement productif et notamment en direction du secteur privé.
Rien de bien nouveau, dans ce rapport, les économistes algériens, qui analysent périodiquement notre économie, ne cessent d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les équilibres instables à préserver dans le cadre d’une conjoncture internationale des plus volatiles. Il faut espérer que le message soit entendu et que l’on ne retombe pas dans les errements des années antérieures.
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