L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a dévoilé deux outils pratiques conçus pour favoriser le maintien et le piégeage du carbone organique dans les sols, qui sont l’un des piliers de l’action climatique.Ces deux outils ont été créés dans le cadre du mécanisme de reconstitution du carbone organique des sols au niveau mondial. Il s’agit d’une carte du monde indiquant les lieux où le CO2 peut être stocké dans les sols et en quelles quantités et d’un manuel technique de bonnes pratiques concernant le piégeage et le maintien des stocks de carbone organique du sol. « Nous devons chercher des moyens novateurs de transformer nos systèmes agroalimentaires pour les rendre plus efficaces, inclusifs, résilients et durables. La santé des sols est essentielle à cet égard », a affirmé le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, à la séance d’ouverture de la neuvième Assemblée plénière du partenariat mondial sur les sols.
L’Assemblée plénière, organe de décision du partenariat, est l’enceinte où sont prises les décisions stratégiques destinées à faire avancer les activités mondiales en rapport avec les sols. La session se tient en ligne du 8 au 10 septembre, en amont de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), qui se déroulera cette année à Glasgow.
D’autres intervenants importants y ont pris part à distance en raison de la pandémie de covid-19, dont le secrétaire chargé de l’agriculture et du développement rural du Mexique, M. Victor Manuel Villalobos Arambula. Avec la dégradation d’un tiers des sols de la planète, ce sont déjà jusqu’à 78 gigatonnes de carbone qui ont été libérées dans l’atmosphère. Si la détérioration des stocks de carbone dans les sols se poursuit, du fait d’une mauvaise gestion de ces derniers, il sera donc plus difficile de limiter la hausse des températures mondiales. A mesure que le climat évolue, et si rien ne change au niveau des pratiques agricoles, on peut s’attendre à ce que les quantités de carbone libérées dans l’atmosphère soient supérieures à celles qui sont piégées dans les sols, ce qui créera une rétroaction climatique liée au cycle du carbone qui pourrait accélérer encore davantage le changement climatique.
Les zones sensibles telles que les tourbières, les sols noirs, le pergélisol et les herbages, où se trouvent les plus grandes quantités de carbone organique du sol, inquiètent particulièrement.
La gestion durable des sols et la reconstitution des sols agricoles et des herbages dégradés peuvent être utiles pour atténuer les effets de la crise climatique et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition. Il a été démontré que les sols en bonne santé étaient plus productifs, mais aussi qu’ils résistaient mieux à l’évolution des tendances climatiques et aux phénomènes extrêmes.
MH
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