Dr Mourad GOUMIRI.
Pièce maîtresse de l’édifice de la construction de l’état, les collectivités locales (APC et APW) se débattent dans des problèmes inextricables, tant avec la population qui les interpelle pour résoudre leurs problèmes, que vis-à-vis des représentants de l’état que sont les Wilayas et les Daïras. Le constat le plus inquiétant, s’avère être celui de la consommation très faible des budgets alloués par l’État en direction de ces dernières ! En effet, la moyenne se situe sous la barre des 50% et certaines collectivités locales ne dépassent pas les 20% ! A quoi est due cette incapacité de consommation des crédits qui leurs sont alloués ? Plusieurs réponses sont possibles mais celle de leur sous-encadrement administratif et technique est la plus pertinente. Les élus locaux tiennent leur pouvoir de la souveraineté populaire élective, quel que soit leur niveau de compétence, en matière de gestion et d’administration. Mais pour pouvoir exercer leurs fonctions diverses et multiples ils doivent absolument être « entourés » de collaborateurs administratifs et techniques, capables de traduire dans les faits les décisions qu’ils prennent pour répondre aux besoins essentiels exprimés par leurs administrés. A cet endroit, le poste de secrétaire général de l’APC et de l’APW, est le poste le plus sensible et doit obligatoirement être pourvu par un énarque, après avoir revalorisé cette fonction. Au niveau technique, un ingénieur ou un technicien supérieur, en BTPH, un médecin ou un technicien supérieur de santé publique et un cadre commercial, sont le staff technique minimum à affecter par grande commune ou mutualiser sur plusieurs petites communes de manière à assurer la consommation des crédits alloués. Le second volet de la gestion de la gestion des APC et des APW se situe dans la gestion efficiente de leur patrimoine et notamment foncier. En effet, une valorisation permanente de ce patrimoine doit faire l’objet d’une préoccupation majeure des élus afin de sortir des subventions étatiques et libérer les initiatives locales. Enfin, le nouveau code communal devrait restituer aux élus locaux leur pouvoir de décision qui actuellement est entre les mains des représentants de l’état (Wali et chef de Daïra). En somme, toute une révision structurelle des relations entre le pouvoir central et les collectivités locales.
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