La non prolongation de l’accord russo-turque et ukrainien, qui avait permis l’évacuation des ports ukrainiens sur la Mer Noire de quelques 20 à 25 millions de tonnes de céréales, a été accueillie par les pays occidentaux comme un acte contre les pays importateurs les plus pauvres et qui risque d’étendre la faim dans le monde et notamment en Afrique ! En effet, la menace d’une pénurie voire d’une famine plane sur le continent africain dans la mesure où, les pays consommateurs de céréales se situent sur ce continent et notamment les plus dépendants dont l’Egypte et l’Algérie (pour le blé tendre) notamment. Ainsi, cette « guerre entre blancs » qui n’a rien à voir avec l’Afrique, ni de près ni de loin, pourrait mettre les pays de ce continent dans une situation de famine généralisée, avec toutes les conséquences humaines et sur la stabilité des états.
Il s’agit, à ce niveau, de l’exportation des céréales des deux pays (Ukraine et Russie) parmi les grands exportateurs avec les USA et l’Europe (dont la France), qui aura un effet sur les prix qui caracolent déjà à des cours jamais encore enregistrés. Certains pays, comme l’Algérie, ont pris leur devant en important massivement, avant la fin de cet accord et pourront payer les factures en hausse mais quid des pays les plus pauvres ? Vont-ils émarger à l’aide internationale ou devront-ils s’endetter encore un peu plus ? Allons-nous assister aux scènes de famine des années 90, en Ethiopie et dans toute la corne de l’Afrique durant lesquelles l’ex-SG de l’ONU avait versé quelques larmes ?
Une chose est certaine, la mondialisation, voire la globalisation de l’économie, rendent l’interdépendance entre pays, de plus en plus forte et les conséquences sur les pays les plus vulnérables sont désastreuses, même s’ils font des efforts importants pour sortir du sous-développement. La guerre alimentaire n’est pas un vain mot, elle existe réellement et tous les pays y participent d’une manière ou d’une autre. Il s’agit du concept du Food-power, qui était caché jusqu’à présent mais réapparaît à l’occasion du conflit ukrainien, dans toute sa splendeur. Un retour aux cultures vivrières devient un objectif stratégique absolu pour tous les pays en développement et notamment pour l’Algérie qui doit mettre en œuvre un programme à moyen et long terme, pour sortir de cette menace, qui nous guette, non seulement pour les céréales mais également pour tous les produits alimentaires massivement importés. Nos besoins alimentaires ne vont pas diminuer, bien au contraire, il est donc impératif de nous préparer à satisfaire ses besoins vitaux, à partir de notre propre territoire, autant que possible . Encore un défi à relever pour notre génération mais surtout pour celles futures.
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