Dr Mourad GOUMIRI.
La signature, il y a quelques jours, d’un accord russo-ukrainien, pour l’évacuation des ports ukrainiens sur la Mer Noire de quelques 20 à 25 millions de tonnes de céréales, a été accueillie avec un certain soulagement en… Afrique ! En effet, la menace d’une pénurie voire d’une famine planait sur le continent africain dans la mesure où, les pays consommateurs de céréales se situent sur ce continent et notamment les plus dépendants dont l’Egypte et l’Algérie (pour le blé tendre) notamment. Ainsi, une « guerre entre blancs » qui n’a rien à voir avec l’Afrique, ni de près ni de loin, pourrait mettre les pays de ce continent dans une situation de famine généralisée, avec toutes les conséquences sur la stabilité des états.
Il s’agit, à ce niveau, de l’évacuation quantitative des céréales des deux pays les grands exportateurs car il faut ajouter, à cet endroit que cet embargo qui ne dit pas son nom, aura un effet sur les prix qui déjà caracolent à leurs cours jamais encore enregistrés, ce qui aura des conséquences désastreuses sur les finances des pays importateurs. Certains pays, comme l’Algérie, pourront payer les factures en hausse mais quid des pays les plus pauvres ? Vont-ils émarger à l’aide internationale ou devront-ils s’endetter encore un peu plus ? Allons-nous assister aux scènes de famine des années 90, en Ethiopie et dans toute la corne de l’Afrique durant lesquelles le SG de l’ONU avait versé quelques larmes ?
Une chose est certaine, la mondialisation, voire la globalisation de l’économie, rendent l’interdépendance entre pays, de plus en plus forte et les conséquences sur les pays les plus vulnérables désastreuses, même s’ils font des efforts importants pour sortir du sous-développement. La guerre alimentaire n’est pas un vain mot, elle existe réellement et tous les pays y participent d’une manière ou d’une autre. Un retour aux cultures vivrières devient un objectif stratégique absolue pour tous les pays et notamment pour l’Algérie qui doit mettre en œuvre un programme à moyen et long terme, pour sortir de cette menace, qui nous guette. Nos besoins alimentaires ne vont pas diminuer, bien au contraire, il est donc impératif de nous préparer à satisfaire ses besoins vitaux, à partir de notre propre territoire, autant que possible . Encore un défi à relever pour notre génération mais surtout pour celles futures.
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