Cette guerre, que certains pensaient être brève, va s’inscrire dans la durée à n’en pas douter et bien entendu son impact collatéral, sur les relations internationales et l’économie mondiale, également. L’UE, dans sa diversité, a tout perdu et s’est fragilisée dans tous ses compartiments (politique, diplomatique, stratégique, défense, économique, financier), alors que les USA ont tout gagné. En effet, le complexe militaro-industriel américain a rempli son carnet de commande pour les dix prochaines années, en direction de son propre pays, pour les pays membres de l’UE, pour Israël, pour ses alliés asiatiques (Japon, Taïwan notamment) et pour le reste des pays du monde qui s’approvisionne auprès d’eux en armement et notamment les pays du Golfe et le Maroc. Au niveau énergétique, les USA vont remplacer la Russie pour approvisionner l’UE en gaz et en pétrole (notamment en gaz de schiste) à des prix supérieurs au niveau actuel du marché, ce qui va booster les entreprises américaines du secteur, avec des contrats à moyen et long terme. Enfin, les céréales américaines (blé, maïs, orge et avoine…) vont pouvoir se placer, en force, sur le marché mondial.
Au niveau géostratégique et géopolitique, les USA tuent dans l’œuf toute idée d’une défense européenne et obligent l’UE à serrer les rangs au sein de l’OTAN qu’ils contrôlent militairement, au niveau du commandement, contraignant ses alliés à mettre « la main à la poche » pour augmenter son budget et en invitant les non-membres de rejoindre l’alliance (Suède, Finlande). Toute idée de construction de la « maison européenne », chère à Gorbatchev, est définitivement enterrée, malgré les promesses verbales qui lui ont été faites, suite à la réunification allemande, de ne pas étendre l’OTAN, aux frontières russes. Enfin, dans son « bras de fer » (et notamment sur le dossier de Taïwan) avec la Chine, les USA entraînent l’UE dans la tension dans l’océan pacifique, malgré l’annulation du contrat du siècle de la construction des sous-marins français, pour le compte de l’Australie récupérée par les USA.
Finalement, les USA ont réussi à gagner un maximum dans ce conflit et reste maître du jeu pour mettre en œuvre la « paix juste que vient de déclarer J. Biden, lors de la visite de V. Zelenski à Washington. La Russie, quant à elle, poursuit et consolide sa position sur le terrain en récupérant les territoires qu’elle considère lui appartenant historiquement et appelle à négocier la paix avec… les USA.
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