A la veille de l’ouverture officielle, à Riyad, du Sommet de la Ligue arabe, Mohamed Ben Salmane, Prince héritier d’Arabie saoudite, annonce avoir invité le Président ukrainien V. Zelensky, apparemment, sans avoir informé aucun des pays membres. La nouvelle, qui a vite fait le tour du monde, a d’abord surpris les pays membres qui n’ont pas été informés, ni concertés, préalablement mais également les pays occidentaux (USA et l’UE), parties prenantes dans le conflit, la Russie belligérant direct, la Chine qui tente une médiation et le reste du monde qui essaie de comprendre le bien-fondé de cette décision unilatérale. Quelles raisons ont poussé MBS à prendre cette initiative risquée et quelles réactions va-t-elle susciter de la part des pays membres et du reste du monde ?
Décision funambulesque à souhait, cette démarche se situe dans le prolongement de la politique saoudienne de soutien à l’Ukraine, qui lui a déjà offert quelques 400 millions d’US$ d’aide multiple, alors que la Tunisie n’a pas reçu un seul copek ! Cette initiative coupe l’herbe sous les pieds de tous ceux qui, aux USA, commençaient à trouver MBS pas assez « vassalisé » (sans compter l’affaire de l’assassinat de D. Khashoggi) et qu’il était temps de le remplacer par un autre prince, plus perméable aux thèses américaines, comme ce fut le cas pour son grand-père Ibn-Saoud assassiné par son neveu formaté aux USA, pour avoir exigé de H. Kissinger, de « libérer Jérusalem pour lui permettre d’accomplir son pèlerinage au troisième site sacré de l’Islam » !
En effet, le rapprochement, suivi de la normalisation diplomatique avec « l’ennemi séculaire persan chiite », sous les bons auspices de la Chine, n’a pas été du tout apprécié par la Maison-Blanche ni par Israël, qui ont vu leur politique dite des » accords d’Abraham » et de la normalisation, se fissurer. Il faut ajouter à cela, la décision de MBS de ne pas augmenter sa production de pétrole et de suivre les recommandations de l’OPEP+, ce qui avantage l’économie russe et son effort de guerre.
Le retour de la Syrie (alliée de la Russie), au sein de la Ligue arabe, soutenu par l’Algérie, que l’Arabie saoudite a accepté, n’est pas sans conséquence sur cette décision, qui permet à MBS de « reprendre la main » sur les « affaires arabes » et de marquer son soft-power dans la région, avec en toile de fond, la guerre sanglante, au Yémen qui est toujours sans paix durable. Enfin, la volonté de MBS d’adhérer au BRICS (comme l’Algérie) réaffirme sa volonté de prôner le multilatéralisme dans la gestion des relations internationales, en remplacement à l’unilatéralisme américain. Tous ses éléments combinés font de MBS un allié encombrant des USA, qu’il faut manier avec beaucoup de délicatesse et de considération, ce qui est inhabituel pour les USA qui, depuis les accords du Quincy de 1944, voyaient leurs instructions être appliquées intégralement, par le royaume, sans « état d’âme » ! Cette « invitation » est donc un gage fait aux USA et à son opinion publique, à quelques mois des présidentielles américaines dans lesquelles le Président américain actuel a officiellement affiché sa candidature, très contestée, y compris dans son propre parti.
Dès vendredi, date d’ouverture officielle du Sommet, il est clair que ce coup de poker de MBS nous informera sur sa réussite ou son échec, selon la participation, son niveau de représentation, le contenu des discours, y compris celui de V. Zelensky et les résolutions approuvées par le sommet pour les dossiers retenus. Mais le véritable « travail » se réalisera dans les coulisses du sommet et dans les rencontres entre les différentes délégations qui y prendront part. Le communiqué final sera, à n’en pas douter, assez édulcoré pour satisfaire tous les membres présents et absents.
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