La politique monétaire en question

En demandant aux banques et établissements financiers de réduire leurs taux d’intérêt débiteurs, le président de la République remet en cause la politique monétaire menée par la Banque d’Algérie. En effet, c’est la BA qui fixe le loyer de l’argent à travers le taux de réescompte (refinancement des banques) et traduit sa volonté d’ouvrir ou de fermer le robinet par lequel le crédit est octroyé. Une baisse ou une hausse de ce dernier entraîne une politique d’argent « facile » ou le contraire, les banques n’étant que des intermédiaires monétaires et financiers, elles vont se caler sur ce taux directeur pour alimenter les entreprises (crédit d’investissement et d’exploitation) et les ménages (crédit à la consommation et immobilier).
La BA a, jusqu’à cette décision présidentielle, mené une politique anti inflationniste de manière à juguler l’inflation qui gravite autour de 10 % afin de la contenir voire la réduire. Ses instruments privilégiés (taux de réescompte et le taux de réserves obligatoires) lui permettent de contrôler la liquidité de l’économie (rapport PIB sur MM) et l’expansion de la masse monétaire en circulation, tout en luttant contre l’inflation (par la demande et importée). Cette décision présidentielle, couplée à celle du rattrapage du pouvoir d’achat des retraités et des pensionnés par l’augmentation des retraites et des allocations, risque d’entrer en contradiction avec la politique monétaire mise en œuvre par la BA.
Il faut ajouter à cela la politique budgétaire expansive qui enregistre des déficits de plus en plus lourds, sans que les recettes budgétaires ne suivent le rythme, ce qui a un impact sur la croissance de la masse monétaire sans contreparties réelles. Mettre en œuvre une politique monétaire expansive sans une croissance économique soutenue (5 à 6%) risque d’entraîner notre économie dans une situation de stagflation qui, à terme, remettrait en cause les efforts de croissance, d’emploi et de création de richesse. Cette fuite en avant ne peut durer éternellement et les déficits sur tous les marchés devront être résorbés tôt ou tard. Il convient donc de trouver un équilibre vertueux entre l’expansion monétaire, la croissance économique et un niveau d’inflation acceptable. C’est ce que l’on appelle la « quadrature du cercle ».
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