Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer a affirmé que la politique nationale de l’Algérie nouvelle avait pour caractéristique de focaliser sur « l’action proactive en vue de renforcer le rôle de l’Algérie aux plans, régional et international, et la vision prospective dans la lecture et la compréhension des différents développements permettant de les traiter avec la méthodologie adéquate, au moment opportun ».
Dans un entretien au quotidien « Aljazaïr al youm », M. Belhimer a souligné que « l’action proactive visant le renforcement du rôle de l’Algérie aux plans, régional et international, et la consolidation de ses capacités de résilience face aux complots ourdis et aux défis auxquels elle est confrontée, s’inscrit dans le cadre des sept axes des envoyés spéciaux désignés récemment par le président de la République, M. Abdelmajid Tebboune, chargés de conduire l’action internationale de l’Algérie », citant parmi « les caractéristiques de la politique nationale de l’Algérie nouvelle, la ocalisation sur l’action proactive et la vision prospective dans la lecture et la compréhension des différents développements permettant de les traiter avec la méthodologie adéquate au moment opportun ».
Il s’agit, a-t-il ajouté, de « cadres qui ont engrangé une vaste expérience qui devrait leur permettre d’accompagner utilement et collectivement le ministre des Affaires étrangères ».
Ils l’accompagneront notamment en matière d’analyse et d’anticipation dans la perspective tracée par le Chef de l’Etat concernant une diplomatie réellement dynamique et proactive, qui puisse être en mesure de disposer de capacités d’initiative sur les grands dossiers régionaux et nternationaux et de s’inscrire dans une logique d’influence pour conforter le rôle de l’Algérie en tant que puissance médiane productrice et exportatrice de paix, de stabilité et de sécurité, a-t-il soutenu.
« Des compétences nationales, toutes spécialités confondues, sont à pied d’œuvre pour procéder à une analyse objective et sérieuse de la réalité », a-t-il observé, ce qui a permis, selon lui, de « déjouer les complots qui se trament contre l’Algérie et de démasquer les parties étrangères qui se cachent derrière, ainsi que leurs agents traitres ».
Evoquant la politique extérieure de l’Algérie, M. Belhimer a souligné que « tout le monde est conscient du sérieux, de l’intégrité et de l’honnêteté de l’Algérie dans le traitement des évènements, ce qui lui a valu le respect international, pour la simple raison qu’elle ne vend pas l’illusion et ne profère pas les mensonges, mieux encore elle œuvre, sans cesse, à établir des relations saines et à dénoncer les conspirateurs et les véritables manipulateurs des droits de l’Homme ».
Il a rappelé à cet égard « les positions en faveur de la thèse algérienne, exprimées par des instances internationales et de nombreux pays comme c’est le cas pour le trafic de drogue, la migration clandestine, ou encore les déplacements massifs de mineurs, question utilisée comme carte politique de pression et de chantage.
Faillite des laboratoires de la conspiration maroco-sioniste ciblant les Algériens
Le ministre a également évoqué la question d’espionnage, à travers notamment le programme « Pegasus », dont « nous avons dévoilé l’existence il y a environ deux ans », soulignant que « le scandale d’espionnage maroco-sioniste via ce programme de nombre de pays, de responsables et de personnalités vient confirmer nos affirmations sur cette dangereuse opération d’espionnage, qui n’est pas la première du genre. »
Par ailleurs, M. Belhimer a cité des articles de presse et des enquêtes, dont le site électronique « Orient XXI « , qui a révélé ces derniers jours que « le Maroc mène depuis 2009 des opérations d’espionnage au moyen de logiciels espions français et italiens ciblant des personnes et des organisations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc, dont l’Algérie », ajoutant que « les opérations récurrentes d’espionnage marocain pour la répression des libertés et la confiscation des droits sont
Susceptibles d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la gravité de ces agissements hostiles et vils.
A ce propos, le ministre a indiqué que l’administration de Facebook avait confié la détection des fake-news relatives à l’Algérie à des médias étrangers, une décision à laquelle « nous nous sommes opposés en prenant des mesures pratiques consistant en la formation d’un groupe de suivi et d’évaluation, sous la supervision du ministère de la Communication avec la participation de représentants de nombre de secteurs, d’organismes et d’institutions concernés ».
Il a fait savoir, en outre, que le travail de ce groupe consistait à « trouver une plateforme de fact-checking en Algérie, qui sera active, d’un point de vue national, sur les pages Facebook et les sites Web et chargée de détecter les fake-news pour y faire face grâce aux compétences et efforts nationaux.
Pour le ministre, « l’achat des consciences par le régime marocain n’est pas surprenant, car il a coutume d’user de telles méthodes immorales », faisant savoir que « les médias internationaux dont une partie s’est lancée dans ce sale jeu sont très au fait des méthodes du Maroc, notamment des chantages et pots-de-vin, en vue d’influencer les positions soutenant la légalité internationale et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que son recours à tous les moyens pour ternir la réputation de l’Algérie ».
« Globalement, les médias internationaux sont aujourd’hui face à deux options: soit travailler avec professionnalisme pour défendre la démocratie et les droits de l’homme, à travers le respect des revendications des peuples et associations actives dans le domaine, soit fermer les yeux sur ces revendications qui trouvent sur les réseaux sociaux un espace d’expression directe », a estimé M. Belhimer.
Dans ce contexte, le ministre a insisté sur « la faillite des laboratoires de la conspiration maroco-sioniste visant à influencer l’opinion publique et à démoraliser le peuple algérien, car ils se heurtent toujours à un front interne uni et conscient de ce qui se trame contre lui ».
A une question sur le secteur de la communication, M. Belhimer a affirmé que le secteur « s’emploie à contribuer à la consolidation de la prise de conscience des citoyens et à leur immunisation contre les contre-vérités et les mensonges des mouches électroniques dissimulées sur les réseaux sociaux derrière des masques, de faux slogans et des identités numériques qui
s’acharnent à cibler la légitimité de l’Etat », relevant que « la cyberguerre visant la légitimité de l’Etat et ses institutions s’intensifie à l’approche de certaines dates à l’instar de l’anniversaire des évènements du 5 octobre ».
Le ministre a fait savoir que son secteur s’attelait à élaborer la loi relative à la publicité définissant les règles et conditions d’octroi de la publicité aux médias, y compris les médias électroniques, selon des normes objectives répondant aux règles de la profession et aux exigences du marché. Le cas échéant, il sera procédé à la prise des mesures qui s’imposent pour trouver des mécanismes supplémentaires afin de renforcer l’application de cette loi pour contribuer aux activités économiques y afférentes ».
Il a estimé que « la fermeture temporaire ou définitive de certaines chaînes de télévision privées entre dans le cadre des missions et prérogatives de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), prévues dans la loi sur l’audiovisuel », relevant que « les raisons de leur fermeture étaient « strictement professionnelles et objectives ».
MH
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