Les Oranais sont sous le choc face au prix de la pomme de terre qui a atteint 150 dinars, malgré l’interdiction de la spéculation. De nos jours, les Algériens ne parlent plus dans la rue, si ce n’est pour le prix de la pomme de terre qui a atteint 150 dinars. Une première dans l’histoire sur le marché quant à cette denrée alimentaire qui était le légume le moins cher par rapport à d’autres produits. Et ce, malgré l’approvisionnement du marché au mois d’octobre par un stock important. L’opération a été menée par le ministère de l’Agriculture.C’était afin d’assurer la stabilité et le contrôle des prix de la pomme de terre. Mais c’est un problème qui persiste. En effet, depuis le printemps dernier, le scénario de pénurie et de spéculation sur les prix de la pomme de terre suscite l’inquiétude et la confusion chez beaucoup d’Algériens. Surtout les familles aux revenus modestes. Ainsi, la pomme de terre se vend à pas moins de 110 et 120 dinars sur le marché,ou auprès des vendeurs ambulants. Mais aussi, elle a battu les records chez les détaillants,où elle est affichée entre 140 et 150 dinars au marché de la rue des Aurès ex la bastille. Ce qui a accentué encore le choc chez le consommateur algérien, c’est la mauvaise qualité de la pomme de terre mise sur le marché. Parfois, elle est noire et dominée par des taches sombres.Face au déséquilibre actuel entre l’offre et la demande que la production d’arrière-saison de pomme de terre n’est pas arrivée à résoudre, l’hypothèse du maintien d’un prix élevé sur les étals tient la route.
Et pourtant, faut-il rappeler qu’il a été décidé, il y a plus d’une semaine, une grosse opération de déstockage sans parler de la mise à la vente au public de volumes importants de pommes de terre issus de saisies pour cause de spéculation. Dans le but majeur de réguler le marché de la pomme de terre. Résultat des courses, cela n’a pas produit les effets escomptés au grand détriment d’une très large frange de la population pour qui ce produit végétal constitue une denrée alimentaire essentielle au quotidien. Pis encore, ceux à faibles revenus craignent que les prix exorbitants se maintiennent pour encore longtemps.Au vu des pronostics sur la base des surfaces emblavées et des volumes importants de semences livrées aux agriculteurs, les récoltes seront très importantes en volume. Par voie de conséquence, le marché de la pomme de terre ne risquait pas cette année de connaître de tension. Autrement dit, un déséquilibre entre l’offre et la demande.Pour l’heure, le constat du terrain est tout autre si ce n’est pire. Car un facteur inattendu est intervenu tout au long de la campagne agricole, entamée en début d’année. Les producteurs de pomme de terre ont dû faire face à l’insuffisance criante des ressources hydriques et surtout de la mauvaise organisation s’agissant de l’utilisation des eaux souterraines pour l’irrigation agricole. Deux entraves qui ont grandement faussé les prévisions de récoltes.Il faut importer et tuer les spéculateurs et en même temps faire payer une grande pénalité aux spéculateurs .
MH