La première ministre française, Elisabeth Borne, dépose sa démission

Il fallait si attendre, après le vote au parlement de la loi sur l’émigration et les débats houleux qu’elle a provoqué ainsi que les tractations en coulisse qui se sont multipliées, pour un gouvernement sans majorité absolue et qui a usé et abusé de l’article 49-3, qui lui a permis de faire « passer en force » toutes les lois qu’il a présenté. Mais le véritable enjeu à court terme, ceux sont les élections européennes et à moyen terme l’élection présidentielle. A mi-mandat, le Président E. Macro compte bien préparer son remplaçant et commence le travail de coulisse pour atteindre son objectif pour barrer la route à l’extrême droite et sa représentante la plus emblématique M. Le Pen, qui a perdu ses trois dernières tentatives d’atteindre ce poste. Les « candidatures légitimes » au poste de Premier ministre sont au nombre de quaret (B. Lemaire, G. Darmanin, S. Lecornu, J. Denormandie) pour le gratin de la classe politique française… mais un candidat de dernière minute semble sortir du chapeau du prestidigitateur Macron, en la personne de G. Atal (34 ans) ministre de l’éducation nationale ! Cette candidature semble la plus plausible et devrait faire l’objet d’une annonce officielle aujourd’hui. De sensibilité de gauche, ce ministre a franchi avec succès tous les postes qui lui ont été assigné et il est le pur produit d’E. Macron qui lui a ouvert toutes les portes pour accéder à celui de Premier ministre. Doué d’un grand charisme et de répartis, comme porte-parole du gouvernement, il jouit d’une certaine popularité auprès des français et notamment de la famille de l’éducation nationale. Il aura à mener la bataille des européennes, au mois de juin, qui semble très difficile à gagner pour la droite et le centre droit, face à l’extrême droit qui a le vent en poupe. En cas d’échec, le président E. Macro devra soit le sacrifier à l’Autel des élections soit le conforter et le préparer pour l’élection présidentielle. Dans un climat économique et social pestiféré, les élections européennes serviront de curseur pour jauger les tendances lourdes qui traversent la société française (qui est à majorité de droite) et de son évolution. La prochaine équipe gouvernementale, que devra proposer le nouveau Premier ministre, sera un indicateur déterminant pour comprendre la stratégie qu’E. Macron compte mettre en œuvre jusqu’à la fin de son mandat. Elle aura un impact sur la politique étrangère de la France et sur les relations avec notre pays et notamment sur la fixation de la date de la visite d’état qu’ A. Tebboune doit effectuer au premier semestre de cette année.