Les participants au séminaire national sur « la révision des statuts particuliers des enseignants chercheurs et des chercheurs permanents », organisé dimanche à Constantine, ont appelé à « actualiser les statuts de cette catégorie de professionnels de sorte à l’adapter aux exigences socioprofessionnelles ».
La révision des statuts des enseignants permettra « d’obtenir une meilleure performance, la qualité souhaitée et un rendement idéal de cette catégorie qui représente l’élite de la société », a affirmé Messaoud Amarna, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans son intervention durant la rencontre organisée en coordination avec l’Ecole normale supérieure Assia Djebbar, à l’université Salah Boubnider Constantine-3.
L’intervenant a salué ce qui a été affirmé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au sujet de l’engagement de l’Etat de garantir aux enseignants chercheurs et chercheurs permanents la place qui leur revient par la révision de leurs statuts particuliers.
Il a également souligné que le statut actuel n’a pas été amendé depuis 2008 et c’est ce à quoi œuvre la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dit-il, au travers de l’organisation de conférences régionales sur la révision de ces statuts, à l’instar de celles tenues à Sétif et Laghouat.
« La concrétisation de cette revendication assurera les meilleures conditions pour relancer l’établissement universitaire et de recherche et en faire une locomotive de la société, un moteur du développement du pays à l’ère de la technologie et de l’économie du savoir », a ajouté M. Amarna considérant que « les statuts actuels n’intègrent pas les nouvelles visions et les missions renouvelées du secteur du supérieur surtout avec le recul du pouvoir d’achat » lequel nécessite aujourd’hui un salaire à même de garantir une vie décente.
Pour ce même intervenant, le développement de l’établissement de l’enseignement supérieur ne peut être « dissocié de la nécessité de mettre en place les conditions de promotion sociale et professionnelle de l’élite universitaire de sorte à constituer des incitations à davantage d’efforts pour l’accomplissement des missions de formation, de recherche, de développement et d’innovation ».
De son côté, Dr Mohamed Hadj Aïssa Bensalah de l’université de Laghouat a notamment appelé à la révision des points indiciaires contenus dans l’article 2 du décret présidentiel 07-304 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires.
L’intervenant a appelé à la nécessité de calculer le salaire de l’enseignant chercheur en deux volets, l’un fixe et l’autre variable, en fonction des activités et de la production scientifique, avec une grille de notation du produit scientifique.
Le même universitaire a également appelé à généraliser la numérisation qui est une garantie de transparence et de rationalisation des dépenses, à l’instar des programmes de découverte du plagiat.
Il a préconisé, en outre, la mise en place d’une plateforme numérique des manifestations scientifiques et des demandes de transfert des enseignants.
Les commissions nationales des syndicats du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique spécialisées ont été installées à la fin de la semaine passée et travaillent d’une manière unifiée et cohérente sous la tutelle de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a-t-on noté.
MH
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