Le pacte du Quincy est le surnom donné à la rencontre du 14 février 1945, sur le croiseur USS Quincy (CA-71). entre le roi ibn Saoud, fondateur du royaume d’Arabie saoudite et le président des États-Unis Franklin Roosevelt, de retour de la conférence de Yalta, en Crimée. Parmi les clauses les plus pertinentes, celles relatives aux hydrocarbures sont aux premières loges. En effet,« le Royaume garantit l’essentiel de l’approvisionnement énergétique américain, la dynastie saoudienne n’aliénant aucune parcelle de son territoire, les compagnies concessionnaires ne seraient que locataires des terrains. Aramco bénéficie d’un monopole d’exploitation de tous les gisements pétroliers du royaume pour une durée d’au moins soixante ans ».
Le dollar US, monnaie de paiement des transactions pétrolières.
Il faut cependant rappeler qu’entre temps en 1944, sont signés les accords de Bretton-Woods qui consacrent le Dollar US comme monnaie internationale de transaction, de réserves et d’unité de compte. La naissance du « gold exchange standard » ou l’étalon-or dollar, défini à 38 US$ l’once d’or fin, allait sceller le sort du système monétaire et financier durant des décennies jusqu’en 1971, date à laquelle le Président R. Nixon décide de suspendre la convertibilité de Dollar en or ! C’est la panique monétaire mondiale et recommence à fleurir les théoriciens (L. J. M. Keynes) d’une monnaie internationale indépendante des états (le DTS) et émise par une institution monétaire internationale multilatérale, ce que les USA refusent comme de bien entendu. Le système monétaire international va se contenter d’une dévaluation du Dollar (45 SU$ l’once d’or fin) et de dévaluations en cascades des autres devises, pour… « sauver le système ». Mais l’essentiel a été sauvé pour le Dollar américain, à savoir que les transactions sur le marché de l’énergie se réalisent en US$ dans le monde entier.
Emergence des autres monnaies et remise en cause du Dollar.
Cette ascension des autres monnaies internationales est effectivement d’ordre économique, monétaire et financier mais également d’ordre politique et géopolitique. En effet, « l’impérialisme monétaire » est fortement ressenti et dénoncé par tous les autres pays mais en particulier par les pays dits émergents. Les déficits publics abyssaux des finances publiques américains (30.000 milliards d’US$) commencent à faire perdre la confiance au billet vert. Surtout après l’externalisation de la justice américaine pour tous pays qui utilisent le Dollar d’une part et d’autre part, après les décisions de « gel » des avoirs extérieurs, placés dans des banques internationales, par des pays dits « gris ou voyou » et appelées sanctions ! Dès lors, des pays majeurs, dans l’économie mondiale (la Chine, l’Inde, la Russie…) vont de libeller leurs transactions dans leur propre monnaie voire dans d’autres monnaies en dehors du Dollar américain. Mais le cas le plus sensible c’est les transactions des grands pays exportateurs d’énergies (Arabie Saoudite, Iran, Venezuela, Russie…).
Restructuration mondiale des réserves de changes.
L’attrait du Dollar américain n’étant plus aussi obligation sur les marchés mondiaux, tous les pays vont réduire la part du Dollar et des bons du Trésor américain (T-BON) dans structure de leurs réserves de changes, pour préférer d’autres valeurs moins risquées comme l’or ou d’autres actifs plus sûrs. Cette désaffection du dollar américain va conduire à un mouvement erratique des Dollars internationaux vers leur pays d’émission et impacter, à terme, les grands équilibres de ce pays et notamment l’inflation, les taux d’intérêts et enfin la production de biens et services. Rassurons tout le monde, ce processus est à moyen et long terme mais il est amorcé.
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